Ces derniers mois, les douanes françaises font face à un trafic d’un nouveau genre.
Ses agents ont saisi 100.000 timbres de contrefaçon, dont 45.000 lors d’un contrôle à l’aéroport de Marignane.
Ces copies, presque insoupçonnables, portant le logo et la marque de La Poste, proviennent de Hong Kong.

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Ils sont plutôt habitués aux faux sacs de luxe et aux parfums, mais cette fois les douanes françaises font face à un nouveau produit de contrefaçon : les timbres de La Poste. Fin août, ils en ont saisi 45.000 à l’aéroport de Marignane à Marseille (Bouches-du-Rhône) dans des petits colis, en apparence anodins. 

La Poste a le monopole sur la création des timbres.

Mélanie Lacuire, chargée de communication à la Direction régionale des Douanes

« Vous avez des timbres de différentes catégories, de différents modèles. Vous avez aussi des timbres de lettres vertes », détaille Mélanie Lacuire, chargée de communication à la Direction régionale des Douanes, dans le reportage de TF1 ci-dessus. Valeur de la marchandise : 60.000 euros. Transportés par un avion de fret, ces colis proviennent d’une société asiatique. Envoyés d’Hong Kong, ils sont d’abord passés par Roissy , avant de rejoindre leur destinataire, un particulier à Marseille. 

« Comme vous le savez, La Poste a le monopole sur la création des timbres, et donc ils ne sont pas censés arriver de Hong Kong. Ça a mis la puce à l’oreille de nos agents des douanes « , poursuit Mélanie Lacuire. C’est un indice crucial, car l’arnaque est bien rodée. Logo « La Poste », dessin détaillé… L’imitation semble authentique. En outre, cette prise record n’est pas unique. Ces trois derniers mois, 30.000 faux timbres ont également été saisis en région parisienne, et 24.000 à Reims. 

Plus discret et moins risqué que la fabrication de faux billets, ce trafic est en pleine expansion. « Nous soupçonnons bien évidemment les réseaux criminels organisés de s’engouffrer dans ces nouvelles niches de contrefaçon pour prospérer », explique Joseph de Santis, chef du bureau des douanes de Marignane. En réponse, La Poste porte plainte contre les destinataires de ces colis, qui encourent jusqu’à 300.000 euros d’amende et trois ans de prison.


V. F | Reportage : Suzanne Prez et Nicolas Carme

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