La Russie et l’Ukraine ont procédé samedi à la deuxième phase de l’échange de prisonniers, le plus important depuis le début de la guerre.
Plus de 300 détenus de chaque camp ont été libérés.
Les équipes de TF1 en ont rencontré certains.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
C’est l’un des seuls résultats tangibles des premiers pourparlers directs entre Moscou et Kiev mi-mai à Istanbul. Samedi24 mai, la Russie et l’Ukraine ont procédé à la deuxième phase d’un accord prévoyant l’échange de prisonniers, le plus important depuis le début de la guerre. Ainsi, 307 militaires de chaque camp ont retrouvé la liberté. Le premier volet de ce vaste compromis, au format 1.000 pour 1.000, avait porté vendredi sur 270 soldats et 120 civils de part et d’autre.
« Ce drapeau m’a manqué », déclare l’un des Ukrainiens libérés, au micro du 20H de TF1. Les visages sont marqués, les corps amaigris. Mais les Russes ont pris soin de sauver les apparences. « Avant de partir, ils nous ont habillé avec des vêtements propres, comme pour montrer à quel point ils sont bons », affirme Viktor Syvak, un membre de la 36ᵉ brigade marine indépendante. Un autre témoignage, celui de Dmytro, confirme les conditions difficiles de cette détention. « Je suis instable, confus, je tremble. J’ai des problèmes d’élocution et de mémoire », lance-t-il.
« L’impossible pour le faire revenir »
Après de longs mois d’éloignement, les désormais ex-prisonniers savourent les retrouvailles avec leurs proches. « C’est un immense soulagement. J’ai fait tout ce que je pouvais, même l’impossible pour le faire revenir », souffle Olena Yuzvak, l’épouse de l’un des revenants. « Je n’oublierais jamais ça », ajoute-t-elle. Mais tous n’ont pas la même fortune. Certains Ukrainiens recherchent toujours désespérément leurs proches, détenus. « Je recherche mon mari. Peut-être que les gars vont reconnaître sa photo », espère Yana, une épouse éplorée, qui n’a aucune nouvelles de son époux depuis des mois.
Cet échange de prisonniers se déroule dans un contexte toujours très tendu entre Moscou et Kiev, avec de nouvelles attaques de drone visant la capitale ukrainienne. Selon l’accord, 300 individus de chaque camp devraient à nouveau être libérés ce dimanche.
