• Au bout d’un certain temps d’immersion, nos mains et nos doigts se transforment.
  • Un phénomène universel, qui se produit généralement après une vingtaine de minutes dans l’eau.
  • Le 13H de TF1 s’est demandé comment ce qui expliquait cet étrange fripement.

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Bien dans son corps, bien dans sa tête

Si vous aimez barboter dans l’eau, vous l’avez sûrement constaté, que ce soit dans un bain, en piscine ou dans la mer. Au bout d’un certain temps immergé, nos mains et nos doigts se transforment. Des rides assez profondes les creusent, leur donnant un aspect de tissus fripés. Ce phénomène universel se produit généralement après une vingtaine de minutes dans l’eau. Si on l’admet depuis les premiers bains de l’enfance, on sait rarement pourquoi. « Peut-être la peau qui se ramollit ? », se demande une nageuse dans le reportage du 13H ci-dessus, « je pense que c’est le chlore », suppose une autre. Ces hypothèses tombent à l’eau. 

Ça nous permet de ne pas lâcher les objets lorsqu’on les a en main.

Sandrine Millot, neurologue

Car c’est en fait une réaction naturelle de protection du corps, un signal envoyé par notre système nerveux. « Les vaisseaux sanguins vont se resserrer et donc créer ces plis au niveau de la peau pour pouvoir protéger nos capteurs cutanés », explique Sandrine Millot, neurologue à Dijon. Ces petits capteurs, que nous avons au bout de chaque doigt, nous permettent de sentir ce que l’on touche. « Ça nous permet de ne pas lâcher les objets lorsqu’on les a en main », résume la spécialiste au micro de TF1. Pour le biologiste Tom Smulders (nouvelle fenêtre), de l’université de Newcastle, ce creusement de la surface des doigts serait une adaptation au milieu naturel, qui permet de mieux saisir les objets humides, un peu comme les sillons des pneus automobiles.

L’adhérence de nos mains mouillées est d’ailleurs utilisée par certains sportifs. Dans une salle d’escalade, Mathias et Axel tentent l’expérience pour nous. Vingt minutes d’immersion dans un bac d’eau chaude, avant d’entreprendre une ascension avec les mains les plus fripées possible. Le résultat dépend en fait de la texture des prises. Pour les surfaces lisses, les mains déformées par l’eau donnent un vrai avantage. Nos deux grimpeurs ne sont pas les premiers à troquer la magnésie pour de l’eau. « On a déjà vu en compétition des personnes qui mettaient pour toutes ces parties-ci-là de l’eau sur les mains pour que ça adhère plus », témoigne Axel, mais « sur les prises où il y a du grain, la plupart du temps ça ne marche pas »

La rédaction de TF1info | Reportage : F. MAGNETTO, L. GERMAIN

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