Après une rencontre entre le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et son homologue marocain, mardi 29 octobre, à Rabat, Paris et Rabat ont convenu de réguler les migrations entre les deux pays.
La France et le Maroc vont travailler ensemble à « raccourcir les délais » afin de « mieux faire en termes de nombre de personnes réadmises ».
La France et le Maroc renouent à petits pas . Paris et Rabat veulent « raccourcir les délais » sur la question des « réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière » en France afin de « mieux faire en termes de nombre de personnes réadmises », a annoncé, mardi 29 octobre, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, depuis Rabat à l’occasion de la visite d’État d’Emmanuel Macron .
Après une rencontre avec son homologue marocain, Abdelouafi Laftit, le patron de Beauvau a dit leur volonté d’agir notamment sur les procédures « d’identification pour les personnes dont l’origine n’est pas documentée ». Il a ajouté qu’ils allaient « travailler dans les semaines qui viennent » à « une feuille de route franco-marocaine pour fixer des objectifs et des méthodes ». Bruno Retailleau avait estimé avant sa visite que le Maroc était un « pays sûr » où l’on peut « accélérer un certain nombre de réadmissions ».
La question des réadmissions est notamment liée à l’octroi par le pays de retour d’un laissez-passer consulaire, document indispensable en l’absence de passeport. Un sujet revenu à la Une de l’actualité après l’arrestation de Taha O., un Marocain sous OQTF et suspecté du meurtre de Philippine , une étudiante à l’université de Paris-Dauphine dont le corps a été découvert enterré dans le bois de Boulogne.
L’appel d’Emmanuel Macron à une « coopération naturelle et fluide »
« Le Maroc est prêt à rapatrier tout migrant irrégulier dont il est attesté qu’il est Marocain et est parti du territoire marocain », expliquait, début octobre, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita. Le président Emmanuel Macron a appelé mardi, dans un discours devant le Parlement marocain, à une « coopération naturelle et fluide » avec le Maroc contre « l’immigration illégale » et à « davantage encore de résultats » en la matière.
Bruno Retailleau a expliqué être convenu avec son homologue Abdelouafi Laftit de « suivre directement cette question à notre niveau avec des points d’étape réguliers sur la surveillance des frontières ». « Nous avons un cadre de travail que nous souhaitons approfondir, que ce soit en matière de retour, de lutte contre les filières ou de surveillance des frontières terrestres et maritimes. »