
Le ministère de l’intérieur britannique a annoncé jeudi 7 août avoir placé en détention les premiers migrants arrivés au Royaume-Uni sur des petits bateaux et ayant vocation à être renvoyés en France dans le cadre du traité franco-britannique entré en vigueur mercredi.
« Les personnes arrivées au Royaume-Uni sur un bateau hier midi ont été mises en détention. Elles seront placées dans des centres de rétention administrative en attendant leur expulsion », a indiqué le Home Office dans un communiqué, sans préciser combien de migrants avaient été arrêtés. Selon Londres, les premières expulsions vers la France devraient avoir lieu « dans les prochaines semaines ».
Le Royaume-Uni va transmettre à la France, dans un délai de trois jours, les noms des migrants arrêtés qu’elle souhaite expulser, et les autorités françaises auront quatorze jours pour répondre, détaille le Home Office.
« Quand j’ai promis que je ne reculerai devant rien pour sécuriser nos frontières, j’étais sérieux », s’est félicité sur X le Premier ministre Keir Starmer, qui est sous pression pour endiguer ces arrivées de migrants.
Principe « d’un pour un »
L’accord, valable jusqu’en juin 2026 et dont les détails de mise en œuvre n’ont pas été précisés, vise à dissuader les personnes souhaitant traverser la Manche sur des embarcations précaires de le faire. Depuis le début de l’année, 18 personnes sont mortes en tentant de rallier l’Angleterre clandestinement sur ces small boats, selon des données du ministère de l’intérieur français.
Le traité est fondé sur un principe d’« un pour un ». La France reprendra des migrants arrivés au Royaume-Uni par small boat et dont la demande d’asile ne sera pas jugée admissible. Dans l’autre sens, Londres acceptera des personnes se trouvant en France et ayant fait une demande sur une plateforme en ligne, en donnant la priorité à celles ayant des liens avec le Royaume-Uni. Aucune indication officielle n’a été donnée sur le nombre de migrants concernés. Cette plateforme est opérationnelle jeudi sur le site Internet du gouvernement britannique.
Un nombre record de plus de 25 400 personnes sont entrées au Royaume-Uni par ce biais depuis le début de l’année, en hausse de 49 % sur un an.