Le « Minck », un bateau affrété par l’Etat pour les opérations de sauvetage dans la Manche, vu de la fenêtre du bateau d’un pêcheur, au large de Dunkerque (Nord), le 1ᵉʳ juillet 2025.

Avec la défense, la migration trans-Manche est l’autre grand sujet au menu de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni, qui s’achève jeudi 10 juillet. Le président français devait l’évoquer dès le 9 juillet à la mi-journée lors de sa rencontre bilatérale avec le premier ministre, Keir Starmer, et elle sera de nouveau au cœur des discussions lors du sommet franco-britannique prévu le lendemain. Le sujet est délicat, a longtemps empoisonné les relations entre la France et le Royaume-Uni, mais politiquement, les deux dirigeants ont besoin de résultats alors que plus de 20 000 personnes sont parvenues à rejoindre les côtes britanniques en small boats sur les six premiers mois de 2025, une hausse de presque 50 % par rapport à la même période l’an dernier.

Depuis l’apparition du phénomène des traversées maritimes fin 2018, environ 172 000 personnes ont emprunté cette périlleuse voie à bord de frêles embarcations et ce, malgré l’importance des moyens déployés pour surveiller la frontière. Depuis 2018 et la signature du traité de Sandhurst entre Paris et Londres, qui complète le traité du Touquet de 2003, 760 millions d’euros ont été versés par le Royaume-Uni à la France pour l’acquisition de matériel de surveillance, l’hébergement de forces de l’ordre en renfort sur la Côte d’Opale ou l’équipement de communes littorales en caméras de vidéoprotection.

Il vous reste 77.04% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version