Bruno Retailleau souhaite prolonger jusqu’à 210 jours la durée de la rétention administrative des migrants en situation irrégulière.
Cette mesure concernerait les migrants ayant commis « les crimes les plus graves ».

Dans la lignée de l’intervieW donnée Place Beauvau à Darius Rochebin sur LCI, Bruno Retailleau maintient son cap de fermeté sur l’immigration et la sécurité. Dans une nouvelle interview accordée au Figaro Magazine , le nouveau ministre de l’Intérieur a évoqué son intention de mettre un tour de vis concernant la détention administrative des migrants. Il souhaite ainsi porter pour certains cas jusqu’à 210 jours la durée maximale de rétention.

« Pour les actes terroristes, la loi française prévoit déjà un délai pouvant aller jusqu’à 210 jours. Pour les crimes les plus graves, notre main ne doit pas trembler, il faut aller jusqu’à 180 jours, voire 210 jours« , a affirmé le premier flic de France. Une déclaration qui intervient dans un contexte particulier, après la découverte dans le bois de Boulogne le 21 septembre dernier du corps de la jeune Philippine , assassinée par un migrant sous OQTF.

Une disposition qui « nécessite le vote d’une loi »

« Cela nécessite le vote d’une loi mais chacun prendra ses responsabilités devant le peuple« , a ajouté Bruno Retailleau, qui a par ailleurs indiqué qu’il demanderait aux préfets de faire « systématiquement appel de la libération d’un CRA, même si cet appel n’est pas suspensif« .

Un étranger peut en effet faire appel de son placement par le préfet auprès d’un juge des libertés et de la détention dans les 48 heures.

D’abord fixée à 10 jours en 1993, la durée en centre de rétention administrative a été portée de « manière exceptionnelle » à 90 jours avec la loi Collomb de 2018 et 210 jours, soit sept mois environ, en matière terroriste. 


Anthony TALLIEU

Partager
Exit mobile version