L’association Les Solidaires du Pré propose des cours de français aux personnes exilées, au Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), le 8 septembre 2025.

L’apprentissage du français est un parcours du combattant pour de nombreux immigrés. Et il risque de le devenir davantage. A la faveur de la loi sur l’immigration entrée en vigueur en janvier 2024 et au gré des restrictions budgétaires, la maîtrise de la langue française va devenir plus que jamais une exigence imposée aux immigrés, tandis que son enseignement par l’Etat est réduit à la portion congrue.

Depuis cet été, les cours dispensés aux étrangers par l’Office français d’immigration et d’intégration (OFII) – par le biais d’organismes détenteurs de marchés publics – ont été dématérialisés et rendus facultatifs. Ils sont destinés aux détenteurs d’un premier titre de séjour qui ont un niveau inférieur au niveau demandé en langue vivante au collège (A2). Seuls les cours prévus pour les non-scripteurs et non-lecteurs (et qui ont bénéficié à 9 000 personnes en 2024) seront toujours dispensés en présentiel.

En parallèle, les niveaux de français requis pour obtenir un titre pluriannuel, une carte de résident et la nationalité, ont tous été rehaussés (passant respectivement d’A1 à A2, de A2 à B1 et de B1 à B2) et devront être sanctionnés par une certification, dont le coût oscille entre 100 euros et plus de 200 euros. De quoi nourrir l’inquiétude de formateurs et de nombreux immigrés.

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