- Avec une hausse de 9% sur un an, le marché immobilier retrouve son niveau d’octobre 2021, avant la hausse des taux.
- Les prix des maisons enregistrent une forte progression, alors que ceux des appartements restent stables.
- Lille, Nice, Toulouse, Montpellier et Marseille sont les villes où la demande est la plus forte.
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Investir dans l’immobilier
Le marché de l’immobilier retrouve des couleurs. Après deux ans d’attentisme, la demande est +9% plus élevée qu’en 2024 et +4% au-dessus de 2022, retrouvant son niveau d’octobre 2021, une année charnière marquée par l’euphorie post-Covid et des taux historiquement bas, d’après le Baromètre national des prix de l’immobilier Seloger.com/ Meilleurs Agents.
En 2022, la hausse brutale des taux d’intérêt (multipliés par 3 en moins d’un an) avait réduit la capacité d’achat des ménages, entrainant une chute brutale de la demande de 11% en moyenne entre 2021 et 2023 en France, surtout dans les grandes métropoles. En 2025, retour à l’équilibre : les acheteurs se sont adaptés à la nouvelle donne des taux, et la demande repart, mais de façon plus sélective.
En octobre, les prix immobiliers en France ont progressé de 0,1 % confirmant la phase d’équilibre amorcée depuis l’été. Les maisons continuent de gagner du terrain (+0,2 %), tandis que les appartements marquent une pause (0%). Sur un an, les maisons progressent de +2,3 %, tandis que les appartements restent globalement stables (+0,9 %).
Nice, Toulouse, Montpellier et Marseille cumulent hausse des prix et hausse de la demande. Ces marchés traduisent un retour de confiance, porté par une demande locale active. Lille se distingue par la plus forte hausse de demande du top 10, tandis que les prix restent encore en légère baisse sur un an. Ce décalage pourrait annoncer un changement de dynamique courant 2026.
Bordeaux, Strasbourg, Lyon et Paris voient leurs prix encore en hausse, mais une demande qui marque le pas. À Paris (-3% sur un an), la saisonnalité est marquée : forte activité au printemps, puis repli depuis l’été. Ces villes restent solides, mais leur rythme dépendra de la stabilisation du pouvoir d’achat.
Rennes et Nantes affichent toujours une baisse de la demande et des prix, prolongeant leur phase d’ajustement. Rennes montre toutefois les premiers signes de redémarrage, avec sa première hausse mensuelle depuis 2022. Ces marchés devraient bénéficier d’un effet de rattrapage en 2026 si la tendance nationale se confirme.

