Samedi 1ᵉʳ février, un bout de falaise s’est effondré à Port-en-Bessin-Huppain (Calvados).
Un phénomène récurrent dû aux conditions météorologiques, qui risque de prendre de l’ampleur dans les années à venir.
Une équipe de TF1 est allée à la rencontre des promeneurs, inquiets.

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LE WE 20H

Sous les yeux des promeneurs, des tonnes de gravats dévalent la pente en quelques secondes. Un pan entier de falaise, long de près de 80 mètres, s’est écroulé samedi 1ᵉʳ février à Port-en-Bessin-Huppain (Calvados), près de Bayeux. « Je suis surpris. Il y a peu de bruit, mais ça tombe morceau par morceau », réagit un passant, assistant à la scène. « On connaît bien les lieux. C’est vrai que ça fait drôle. On voit un morceau qui tombe, on se dit ‘bon…' », grimace une autre, dans le reportage en tête de cet article. 

La faute aux conditions météorologiques

Au lendemain de l’éboulement, la plage, accessible à marée basse, est interdite temporairement. Les promeneurs observent la scène de loin, des blocs de pierre menaçant encore de s’effondrer. « Il y a encore quelques morceaux qui bougent. On regarde si la suite vient avec ou pas », commente l’un de ces observateurs. 

Un effondrement dû aux conditions météorologiques, comme c’était le cas en janvier 2024, sur la plage du Tréport (Seine-Maritime). Deux parties d’une falaise s’étaient effondrées en une semaine. Cette fois, avec les fortes pluies, le sol s’est gorgé d’eau. Les écarts de température importants du gel et du dégel ont fragilisé la terre. Ainsi, la falaise a été emportée avec la montée des eaux.

Plusieurs éboulements se sont déjà produits à cet endroit. Un pan entier s’était par exemple effondré le 2 février 2021. « Là, ça s’était déjà éboulé. Et là, c’est la deuxième fois que ça s’éboule, et il y en a encore plus loin », rappelle une promeneuse dans le reportage de TF1 ci-dessus.

« Cette section-là est interdite depuis le premier éboulement il y a quatre ans », indique quant à lui le maire de Port-en-Bessin-Huppain, Christophe Van Roye. « On sait qu’à l’orée de 2100, la mer aura monté d’un mètre. Cela veut dire que nos usages sur le littoral vont changer. C’est un travail d’anticipation qui va être très long, vraisemblablement extrêmement coûteux, et il faudra s’adapter à ce genre de choses », souligne l’élu. 

Une ancienne tour d’artillerie, construite sur la falaise, serait également menacée. En Normandie, plusieurs vestiges de guerre ont été emportés dans des effondrements de falaise. 


M.T | Reportage Anaïs Lebranchu et Xavier Thoby

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