Dommages causés par l’incendie, près de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (Aude), le 7 août 2025.

Les rangs de vignes ont pris des teintes d’automne bien avant l’heure. Jeudi 7 août, Olivier Verdale, vigneron indépendant de 61 ans, remonte pour la seconde fois sur son domaine de Saint-Eutrope, sur les hauteurs de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans l’Aude. A quelques kilomètres de là, le gigantesque incendie qui touche le massif des Corbières depuis l’avant-veille n’est pas, à cette heure, encore maîtrisé. Sa vigne est « échaudée », desséchée par un excès de chaleur. Les feuilles s’écrasent en poussière, et les grains de raisin, devenus marrons, semblent cuits. « Les ceps sont encore debout, preuve que les parcelles de vignes ont joué leur rôle de coupe-feu, mais la chaleur des flammes, qui a tout carbonisé dans les champs et les friches voisines, a détruit la récolte par convection. »

Le vigneron, également président de l’AOC Corbières, estime sa récolte anéantie. « Si j’en sauve 10 % je serai content, car les pieds qui ne sont pas échaudés risquent, eux, d’avoir été imprégnés par les fumées », déplore celui qui depuis quatre générations produit des vins à Saint-Laurent. Selon le maire de la commune, Xavier de Volontat, lui-même viticulteur sur le Domaine des Palais, tout le vignoble de Saint-Laurent est mort, et celui d’autres communes voisines a aussi beaucoup souffert.

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