
Au soir du 17 juillet, le massif de l’Esterel (Var) est en flammes. Intervenus dès les premières minutes du feu, les pompiers du département attendent les renforts aériens des Canadairs. Plusieurs sont déjà en vol vers cet incendie qui s’est déclaré à 18 h 36 et s’annonce important, quand ils reçoivent l’ordre de se dérouter vers Martigues, dans les Bouches-du-Rhône. A 170 km de là, un autre sinistre a débuté une heure après celui de l’Esterel. Le directeur du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Var, Eric Grohin, vite arrivé au poste de commandement opérationnel, résume en quelques mots la situation, en jetant un œil au largage d’eau par un de ses hélicoptères : « Priorité aux feux naissants. C’est la doctrine. »
« Cette attaque rapide et massive des feux naissant permet d’en stopper 90 % avant qu’ils n’atteignent 5 hectares », explique le chef d’état-major de la Sécurité civile, François Pradon. C’est le principe de base de la stratégie française de lutte contre les incendies de forêt.
Depuis juillet, la Sécurité civile comptabilise plus de 15 000 hectares brûlés, principalement sur le littoral méditerranéen. Mardi 5 août, neuf départements affichent un « risque élevé » d’incendie, notamment les Pyrénées-Orientales, les Bouches-du-Rhône, le Gard ou l’Hérault. Avec une végétation très sèche, des températures au-dessus de 35 degrés et une tramontane à plus de 60 km/h, l’Aude est même en risque « très élevé », selon Météo-France.
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