Le président de la République est arrivé, ce jeudi en début de matinée, dans l’archipel de Mayotte, détruit par le cyclone Chido.
Lors de cette première journée, Emmanuel Macron a annoncé plusieurs mesures, dont le déploiement de forces de sécurité et l’indemnisation des personnes qui ne sont pas assurées.

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Mayotte frappé par le puissant cyclone Chido

Il est arrivé, ce jeudi 19 décembre, sur un archipel dévasté par le cyclone Chido. Lors de cette première journée à Mayotte, Emmanuel Macron est allé à la rencontre des habitants, des soignants et des élus, quelques jours après les intempéries qui ont fait 31 morts, selon un bilan encore provisoire, et ravagé des bidonvilles entiers. Ces rencontres ont été accompagnées par plusieurs annonces pour soutenir le peuple mahorais dans cette terrible épreuve.

Un fonds d’indemnisation pour les non-assurés

« L’aide est en train d’arriver, les forces de sécurité sont arrivées massivement, des médecins sont en train d’arriver, demain (vendredi) se monte l’hôpital militaire qui va être un renfort », a indiqué le président de la République. « Depuis hier (mercredi) soir, l’eau et les aliments sont arrivés à Mayotte. Il y a 17 communes donc cela prend du temps car il faut ensuite les dispatcher entre les communes », a rappelé le chef de l’État. « Nous sommes dans un contexte inédit, il y a une telle pression migratoire », a-t-il souligné. « L’objectif qui est le nôtre c’est d’avoir atteint toutes les communes en eau et en alimentation d’ici dimanche soir au plus tard », a-t-il dit lors d’un échange avec des élus, en précisant qu’il serait procédé pour cela à des « largages par hélicoptères ».

Depuis Mayotte, Emmanuel Macron a également annoncé la « mise en place d’un fonds d’indemnisation pour accompagner ceux qui ne sont pas assurés », a-t-il déclaré, sans en préciser l’abondement. Il veut « rebâtir » Mayotte avec de nouveaux « critères » après le passage dévastateur du cyclone Chido. « Il faut que tout le monde accepte qu’en termes de compétences et de règles, on change les choses », a-t-il estimé auprès des journalistes à Mamoudzou. Et « renforcer la lutte contre l’immigration clandestine, en même temps qu’on rétablit évidemment les écoles, on reconstruit l’habitat, on reconstruit l’hôpital, etc. », a ajouté le président de la République. Il a annoncé le déploiement de « 1200 forces de sécurité intérieure » d’ici dimanche, pour prévenir de potentiels pillages.

Une « loi spéciale » pour faciliter la reconstruction

Emmanuel Macron a également promis ce jeudi une « loi spéciale » pour faciliter la reconstruction de l’archipel. On va « bâtir avec le ministre (des Outre-mers) une loi spéciale parce qu’on ne peut pas le faire avec les instruments » actuels, a-t-il dit lors d’une rencontre avec des élus à Mamoudzou. « On a su le faire pour organiser des Jeux olympiques, (…) pour rebâtir Notre-Dame de Paris et donc on le fera pour rebâtir Mayotte », a-t-il ajouté, évoquant notamment la nécessité de pouvoir « déroger aux règles ». Il a déclaré vouloir « mettre fin » aux bidonvilles et « supprimer les habitats qui sont à la fois indignes, dangereux » dans lesquels vivent souvent les étrangers en situation irrégulière.

Emmanuel Macron est attendu vendredi dans des zones plus éloignées du chef-lieu, Mamoudzou. « J’irai dans les bangas demain matin », a-t-il déclaré au sujet de ces habitats précaires où vivait près du tiers de la population avant le cyclone, et qui ont été largement détruits. Il doit aussi atteindre des zones plus loin dans les terres, a précisé l’Élysée. 

Dès son arrivée jeudi matin, le chef de l’État avait été interpellé par des Mahorais lui demandant de rester plus longtemps qu’une seule journée. Un deuil national a été décrété pour ce lundi 23 décembre pour rendre hommage aux victimes du cyclone. 


Marianne LEROUX

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