Deux policiers, qui avaient pris en chasse un véhicule dont le conducteur a finalement pris la fuite, ont été blessés après une course-poursuite aux alentours de la prison de Saint-Maur, dans l’Indre.
Les agents avaient d’abord été appelés pour un survol de drone en direction de la maison d’arrêt, et découvert à proximité du site un fourgon avec deux hommes à bord.
L’un d’eux, le passager, a été interpellé.
Un phare écrasé, une partie du pare-brise réduite en miettes… Le choc a été violent pour une voiture de la BAC conduite par deux policiers, qui ont été percutés par un fourgon près de la prison de Saint-Maur, près de Châteauroux, dans l’Indre. Les deux agents ont été légèrement blessés lors de cette course poursuite qui a eu lieu samedi 19 avril, dans l’après-midi.
Vers 16h45, un habitant a repéré un drone transportant un colis survolant sa propriété, et prenant la direction de la maison d’arrêt (nouvelle fenêtre). La police se rend alors immédiatement sur place pour retrouver le pilote de l’appareil, et identifient un fourgon, une Mercedes Vito, à proximité. À son bord, deux hommes qui prennent la fuite. Des militaires sont appelés pour dresser des barrages sur les routes, mais les suspects en forcent un premier, puis se retrouvent face à la BAC.
Ils percutent alors volontairement les policiers, qui étaient pourtant parfaitement identifiés, notamment avec leur gyrophare et leur sirène hurlante. « Nos collègues sont extrêmement choqués, et blessés physiquement légèrement », explique dans la vidéo du 13H de TF1 en tête d’article Jérôme Retaillaud, délégué départemental du syndicat Alliance police nationale. « Le véhicule de la police a été volontairement percuté », a confirmé à l’AFP le procureur de la République de Châteauroux David Marcat.
Le conducteur toujours en fuite
Les deux agents sont malgré tout parvenus à interpeller le passager, un homme de 33 ans déjà connu pour des crimes et délits, parfois avec arme. Son casier judiciaire fait état de plus de dix mentions. Il a été placé en garde à vue. Le conducteur est quant à lui toujours recherché. La gendarmerie a déployé 19 gendarmes sur place avec un groupe cynophile pour aider aux recherches. « Les investigations se poursuivent pour (le) retrouver », a indiqué le procureur de la République à l’AFP.
Les deux policiers ont fait état de douleurs aux bras mais n’ont pas été hospitalisés. Une enquête a été ouverte par le parquet de Châteauroux. La question est notamment de savoir si les suspects cherchaient à faire passer un colis à un détenu de la prison (nouvelle fenêtre), et si oui, quel était son contenu. Ces survols de drones sont fréquents : rien que dans la nuit de vendredi à samedi, quatre ont été enregistrés au-dessus d’autres prisons, dans le pays.
Plus largement, cette course poursuite survient dans un contexte déjà particulièrement tendu pour les centres pénitentiaires, qui ont été visés cette semaine par une série d’attaques (nouvelle fenêtre) pendant trois nuits consécutives, de dimanche soir à mercredi matin. Une enquête antiterroriste a été ouverte, mais aucune piste n’est pour l’heure privilégiée (nouvelle fenêtre). Dans le sillage de ces attaques, la direction départementale de la police nationale a demandé des surveillances renforcées des prisons. À Saint-Maur, la BAC ainsi que deux équipages de police secours et la police municipale sont ainsi intervenues pour retrouver le pilote du drone.
Dans la vidéo du 13H, Jérôme Retaillaud déplore « une situation un peu compliquée avec les prisons en ce moment », qui demande aux agents « un peu plus de vigilance ». « On a affaire à des voyous d’un certain niveau, pour la plupart, notamment à la prison de Saint-Maur », fustige-t-il aussi.
