Des voitures chinoises dans le port de Lianyungang, dans la province du Jiangsu, à l’est de la Chine, le 17 septembre 2025.

Doit-on se préparer à vivre un « deuxième choc chinois » ? Dans une tribune publiée au cours du mois de juillet dans le New York Times, deux économistes américains de renom, David Autor et Gordon Hanson, prédisent son arrivée prochaine en Europe, après celui intervenu après l’entrée de Pékin à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en 2001. En 2013, ces mêmes économistes, accompagnés de leur collègue David Dorn, avaient démontré que ce premier « China shock », événement économique autant que géopolitique, avait provoqué la disparition progressive de plusieurs secteurs industriels et la perte de plusieurs millions d’emplois aux Etats-Unis et dans les pays européens.

Douze ans plus tard, ils annoncent donc un « deuxième choc », cette fois plus dévastateur encore car, entre-temps, la Chine ne menace plus seulement les industries à forte main-d’œuvre : la deuxième puissance économique mondiale s’impose désormais dans les secteurs d’innovation (intelligence artificielle, transition énergétique, défense, etc.). Avec un risque pour l’Europe : la destruction de ce qu’il reste de son tissu industriel.

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