Les ministres Élisabeth Borne et Bruno Retailleau ont adressé ce mercredi une circulaire à tous les préfets.
Elle leur ordonne de réaliser des « opérations de lutte contre toutes formes de violences aux abords des établissements scolaires », notamment afin d’endiguer l’introduction de couteaux dans les collèges et les lycées.
Voici ce qu’elle contient.
Le gouvernement hausse le ton. Après de nouveaux épisodes de violences près d’établissements scolaires, la ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne et son homologue de l’Intérieur Bruno Retailleau ont signé ce mercredi 26 mars une circulaire, dont TF1 a pu prendre connaissance (voir vidéo en tête de cet article). Elle ordonne ainsi aux préfets, aux responsables de la police et de la gendarmerie ainsi qu’aux recteurs de régions académiques et d’académie de réaliser des « opérations de lutte contre toutes formes de violences aux abords des établissements scolaires ».
Des fouilles aléatoires des sacs organisées dès ce jeudi
Tous doivent dès à présent « déterminer les établissements nécessitant une action prioritaire », écrivent les ministres. Cette liste, « actualisée en permanence », doit notamment permettre de « mettre en œuvre des contrôles aléatoires aux abords des établissements par les forces de sécurité intérieure sous l’autorité des parquets ». De tels contrôles seront organisés dès à présent « et aussi souvent que nécessaire d’ici à la fin de l’année scolaire », poursuivent Élisabeth Borne et Bruno Retailleau.
En ce sens, les deux membres du gouvernement se rendent ce jeudi matin dans un lycée professionnel du 15ᵉ arrondissement de Paris. Ils assisteront « à une opération de contrôle aléatoire des sacs des élèves menée par les forces de l’ordre », écrivent les ministères. Un moyen de mettre immédiatement ces mesures à exécution, qu’Élisabeth Borne avait évoquées ces dernières semaines.
Un conseil de discipline « systématiquement convoqué » en cas d’introduction d’arme blanche
Un autre volet, celui de la sanction, est également développé par les ministres dans leur circulaire. Tout incident au sein de l’établissement ou à proximité doit être signalé « obligatoirement » sur l’application « Faits établissement », rappellent-ils. « Pour les faits les plus graves, cette démarche s’accompagne nécessairement du partage d’information avec les référents police et gendarmerie. »
Élisabeth Borne et Bruno Retailleau demandent aussi aux chefs d’établissements, qui sont invités à « élaborer des projets de sécurisation », de « convoquer systématiquement » des conseils de discipline « face aux phénomènes de violences, particulièrement en cas de port ou d’introduction d’arme blanche dans l’établissement ». Des « comportements inacceptables », déplorent-ils, qui doivent trouver « une réponse ferme et immédiate » en plus des réponses pénales.
Les deux ministres appellent toutefois à apporter « une réponse graduée et éducative aux actes de violence, tout en assurant la sécurité de l’ensemble de la communauté éducative ». Outre les volets dissuasion et sanction, un troisième, celui de la prévention, sera prochainement dévoilé, notamment complété par le ministère de la Justice.