
La filiale belge de la banque néerlandaise ING, l’un des quatre acteurs principaux du secteur financier en Belgique, traverse de fortes turbulences après l’ouverture d’une information judiciaire visant ses dirigeants, suspectés de trafic d’influence. Les policiers de l’Office central pour la répression de la corruption ont, depuis juillet, entendu une quinzaine d’entre eux dans le cadre d’une affaire concernant l’ancien ministre belge et ex-commissaire européen Didier Reynders.
Ce haut responsable, âgé de 67 ans, a abandonné ses fonctions publiques à la fin de 2024. Il est soupçonné de s’être livré au blanchiment d’au moins 700 000 euros, entre 2008 et 2018. Durant cette période, il aurait régulièrement versé de l’argent en liquide sur son compte. ING ne lui a posé des questions qu’en 2018 et n’a révélé les faits au « gendarme » du secteur financier belge qu’en 2023, alors même que la législation du pays impose une attention particulière pour les « personnes politiquement exposées » à la corruption.
Le quotidien Le Soir a révélé, mercredi 20 août, que le numéro un d’ING Belgique, Peter Adams, et son prédécesseur, Erik van den Heyden, étaient désormais convoqués par les enquêteurs en charge de « l’affaire Reynders ». Celle-ci a démarré en décembre 2024, trois jours après que l’ancien ministre des finances et des affaires étrangères belge a quitté son poste de responsable de la justice à la Commission européenne. La police avait perquisitionné son domicile bruxellois et sa maison de campagne, dans la province de Liège.
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