Aya Nakamura (au centre), lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, le 26 juillet 2024.

Dix militants identitaires ont été condamnés, mercredi 17 septembre, à des amendes allant jusqu’à 3 000 euros pour avoir posté sur les réseaux sociaux une photo d’une banderole à connotation raciste protestant contre la participation de la chanteuse Aya Nakamura à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris.

Le tribunal correctionnel de Paris a requalifié les faits, considérant qu’il ne s’agissait pas de provocation à la haine en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion, telle que l’accusation l’avait estimé, mais d’injure publique aggravée, une infraction moins grave. Deux des personnes poursuivies ont été condamnées à 3 000 euros d’amende ferme, l’un à 3 000 euros dont 1 000 euros avec sursis, quatre à 3 000 euros dont 2 000 euros avec sursis, et trois à 2 000 euros avec sursis. Trois militants ont été relaxés.

Une « rhétorique haineuse »

Le 9 mars 2024, après l’évocation d’une participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des JO, le groupuscule identitaire Les Natifs, auquel appartenaient les mis en cause, avait posté sur ses réseaux sociaux une photo d’une banderole brandie sur l’île Saint-Louis à Paris, sur laquelle était écrit « Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako » – une référence à son tube Djadja et à sa ville de naissance au Mali.

Le compte X du groupuscule identitaire regrettait en outre le fait de « remplacer l’élégance française par la vulgarité, africaniser nos chansons populaires et évincer le peuple de souche au profit de l’immigration extra-européenne ».

Lors de l’audience, au début du mois de juin, la procureure avait réclamé des peines de quatre mois avec sursis à quatre mois d’emprisonnement ferme, en dénonçant « la rhétorique haineuse » des mis en cause et « le caractère raciste et discriminatoire ».

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Le Monde avec AFP

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