• Avec le développement de l’intelligence artificielle, les emplois dans le secteur public vont être exposés à des changements importants.
  • Plus d’un tiers d’entre eux sont amenés à évoluer d’une manière ou d’une autre.
  • C’est ce que révèle une étude du cabinet de conseil Roland Berger publiée vendredi.

C’est l’une des, si ce n’est la, grandes mutations des années à venir : l’intelligence artificielle. Le rapide développement de cette innovation bouleverse déjà de nombreux aspects du quotidien, de la synthèse de documents à la création artificielle d’images. Mais son impact sur notre société va être encore décuplé au fil du perfectionnement de cette technologie, à commencer par l’emploi dans le secteur public.

Ainsi, selon une étude du cabinet de conseil Roland Berger publiée ce vendredi 19 septembre, 36% de l’emploi dans le secteur public va être exposé à des changements importants, soit environ 125 millions d’équivalents temps plein (ETP). Environ 22% d’emplois pourraient être « augmentés », c’est-à-dire que l’IA introduira de nouvelles fonctions ou prendra en charge des tâches périphériques. Cela sera particulièrement le cas dans les secteurs de l’administration, des relations publiques ou de l’enseignement. Les auteurs citent pêle-mêle les douanes, les secrétaires juridiques ou encore les agents des services des impôts. Dans la santé, l’IA pourrait permettre de déployer des traitements personnalisés et d’améliorer l’efficacité administrative. 

Les pouvoirs publics doivent travailler sur les conversions professionnelles vers d’autres activités

Étude du cabinet de conseil Roland Berger

D’un autre côté, un nombre considérable d’emplois pourraient être entièrement automatisés sous l’impulsion de l’intelligence artificielle (7,5% de l’emploi dans le secteur public). Certaines tâches de faible complexité, en bureautique normalement, « semblent plus facilement répliquées par l’IA« . L’étude évoque, à ce titre, les assistants administratifs, les secrétaires ou encore les agents dans des centres d’appels. 

« Nous commençons à avoir des perspectives sur ces sujets », souligne auprès de l’AFP l’auteur de l’étude, Alain Chagnaud, reconnaissant toutefois que « le déploiement de l’IA prendra du temps et de l’argent ». « Les pouvoirs publics doivent travailler sur les conversions professionnelles vers d’autres activités », poursuit-il, mettant l’accent sur de nouvelles tâches avec davantage d’interactions humaines.

À noter que de nombreux autres emplois – une majorité – seront très peu concernés par ces évolutions. C’est par exemple le cas de tous ceux dans le domaine de l’aide à la personne.

*Pour réaliser cette étude, le cabinet a utilisé une méthode de classification des emplois du bureau international du travail (BIT) et analysé 450 métiers du secteur public, représentant 351 millions d’emplois au niveau mondial.

M.G avec AFP

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