Inauguré à la rentrée scolaire, le dispositif « Portable en pause » a déçu beaucoup de familles. Pourtant ce dispositif, en prévoyant une année scolaire sans la présence physique des téléphones dans les collèges, portait l’espoir de protéger enfin les enfants des effets délétères des écrans. Le fait est qu’une grande majorité des établissements n’a rien fait de tangible pour appliquer ces mesures.

La question de l’absence d’outils connectés au sein du collège est majeure pour la qualité de l’apprentissage, mais aussi pour la protection des mineurs. Ces outils donnent accès à des contenus qui se révèlent souvent éloignés des sujets scolaires, voire complètement inappropriés pour un trop jeune public et sont devenus, hélas, vecteurs de harcèlement.

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Tous les enfants ne sont pas surexposés aux écrans, mais les téléphones des uns exposent les enfants des autres. Nous avons une responsabilité collective, et celle des chefs d’établissement n’est pas à négliger. Pourtant, dans les départements, seul un petit nombre de collèges se sont rapprochés des entités chargées de les accompagner dans le déploiement du dispositif.

Malgré le souhait de parents de plus en plus nombreux, l’annonce de la ministre est restée lettre morte. Des établissements se défendent d’avoir le moindre problème avec les portables dans leur enceinte, alors même que des élèves filment leurs professeurs, leurs camarades dans les vestiaires, diffusent les images sans consentement, consultent en cachette leurs téléphones et exposent les autres à des contenus inadaptés.

L’âge de la transgression

Il n’y a pas d’établissements protégés : l’adolescence est l’âge de la transgression. Notre rôle d’adultes est en revanche de protéger nos enfants et de leur offrir un cadre véritablement serein, propice aux apprentissages et à des relations apaisées. Interdisons véritablement la présence physique des objets connectés, se contenter de recommandations pour les cantonner aux cartables ne suffit pas.

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