« Invention », de Courtney Stevens.

L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Lorsqu’il ne se réduit pas à une lettre de candidature à Hollywood, le cinéma indépendant américain peut produire des cas d’école nationaux, dans des domaines aussi divers que l’humour, le bizarre ou l’excentrique. Ne multiplions pas les exemples, les noms de Vincent Gallo, Jim Cummings ou Kelly Reichardt parleront d’eux-mêmes pour qui aura croisé leur œuvre. Invention, de Courtney Stephens, offre un nouvel exemple de cette folie douce si délicieusement américaine, d’autant plus appréciable aujourd’hui qu’une folie dure semble avoir saisi une bonne moitié du pays, et jusqu’à ses plus hautes instances politiques.

Son film n’est d’ailleurs pas tout à fait étranger à cet état de fait. L’actrice Callie Hernandez – qui l’a coécrit, et que son expérience personnelle nourrit – y interprète une jeune femme (d’une envoûtante beauté, cela glissé ni vu ni connu entre parenthèses on ne sait jamais) qui fait face à la mort d’un père qu’elle n’a manifestement pas revu depuis longtemps. L’enquête dans laquelle elle se lance après que le notaire lui a transmis les dernières volontés du défunt et l’héritage qui lui échoit servira de fil conducteur au spectateur pour se familiariser tant avec le géniteur qu’avec son héritière.

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