Le président roumain, Ion Iliescu, à Sofia, le 14 avril 2003.

Son nom était devenu synonyme de l’histoire postcommuniste de la Roumanie, pays qu’il a dirigé après avoir fait tomber le dictateur Nicolae Ceausescu en décembre 1989. Ion Iliescu est mort, mardi 5 août, à l’âge de 95 ans, enterrant avec lui la transition, controversée, de son pays du communisme à la démocratie et à l’économie de marché.

Né le 3 mars 1930 à Oltenita, petite ville située dans le sud de la Roumanie, il se rend à Bucarest pour suivre ses études. Le jeune Ion avait de grandes ambitions dans un pays passé, après la seconde guerre mondiale, dans la zone d’influence de l’Union soviétique. Mais il était également motivé par une blessure profonde, son père ayant été condamné à mort au temps de la Roumanie monarchiste.

Le père, Alexandru, était un modeste ouvrier des chemins de fer. Rapidement séduit par les idées communistes, il était parti clandestinement à Moscou en 1931. Aussitôt recruté par le Komintern, il avait été formé à la guérilla urbaine qu’il pratiqua de retour en Roumanie. Mais il fut arrêté et condamné. Les larmes aux yeux, le petit Ion avait assisté au procès et vu son père partir vers le peloton d’exécution.

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