La défense civile de Gaza annonce de nouveaux morts près d’un centre d’aide

Selon la défense civile de la bande de Gaza, dix personnes ont été tuées et plus de 30 blessées, lundi, par des tirs israéliens en tentant d’accéder à des centres de distribution d’aide.

Ces événements sont les derniers en date d’une série de tirs ayant coûté la vie, selon la défense civile et la Croix-Rouge internationale, à plusieurs dizaines de Palestiniens à proximité de centres de distribution d’aide gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) depuis que celle-ci a commencé fin mai à distribuer des colis repas dans le territoire palestinien.

Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que l’armée israélienne avait tiré « à plusieurs reprises » sur des personnes attendant de pouvoir atteindre ce centre. Ces tirs ont fait six morts vers 6 h 30 (5 h 30 à Paris) et quatre autres vers 14 h 30 (13 h 30 à Paris), a-t-il dit.

Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a déclaré que dans la nuit de dimanche à lundi, « plusieurs individus » avaient tenté de s’approcher de ses troupes dans la région de Rafah, « représentant une menace pour les soldats ». Ceux-ci « ont tiré des coups de semonce pour éloigner » ces individus, a ajouté l’armée, disant examiner des informations selon lesquelles il y aurait eu « plusieurs individus blessés ».

M. Bassal a également fait état d’un événement similaire près d’un centre GHF plus au nord, à proximité de la zone dite du « couloir de Netzarim » au sud de Gaza-ville, et où selon lui 31 personnes ont été blessées par des tirs israéliens vers 6 heures (5 heures à Paris).

Interrogée, l’armée israélienne a déclaré à l’AFP que « des milliers de civils palestiniens (…) avaient tenté de pénétrer dans le centre de distribution d’aide » dans la nuit de dimanche à lundi « dans le secteur du couloir de Netzarim ». Face à des « suspects » qui « continuaient à avancer d’une manière qui mettait en danger les soldats, ces derniers ont réagi par des tirs de semonce », a ajouté l’armée, disant « ne pas être au courant d’informations sur des personnes blessées » du fait de ces tirs.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de confirmer de façon indépendante les bilans des morts annoncés par la défense civile.

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