Vue de la capitale du Yémen, Sanaa, après les bombardements menés par Israël, dimanche 24 août.

L’armée israélienne a revendiqué, dimanche 24 août, avoir bombardé plusieurs sites dans et autour de la capitale du Yémen, Saana, sous contrôle de la rébellion houthiste. « Les frappes ont été menées en réponse aux attaques répétées du régime terroriste houthi contre l’Etat d’Israël et ses civils », a écrit l’armée dans un message diffusé sur Telegram en milieu d’après-midi.

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Une source de sécurité des houthistes, qui contrôlent de vastes pans du territoire, a évoqué auprès de l’Agence France-Presse (AFP) « des informations faisant état de victimes », sans qu’aucun bilan humain ou matériel n’ait été rendu public à ce stade.

Une zone militaire proche du palais présidentiel, deux centrales énergétiques et un site de stockage d’hydrocarbures font partie des cibles mentionnées par Israël – plusieurs vidéos de ces endroits circulant sur les réseaux sociaux depuis le début d’après-midi, dimanche, montraient d’importantes explosions sur place. « L’utilisation de ces installations constitue une preuve supplémentaire de la manière dont le régime houthi utilise les infrastructures civiles à des fins militaires », a déclaré l’armée israélienne.

Nasruddin Amer, directeur adjoint du service de presse des houthistes, a déclaré que les frappes israéliennes ne dissuaderaient pas les rebelles et a promis de poursuivre leurs attaques contre Israël. « Nos opérations militaires en soutien à Gaza ne s’arrêteront pas, si Dieu le veut, tant que l’agression ne cessera pas et que le siège ne sera pas levé », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Missile à fragmentation

Samedi soir, l’armée israélienne avait émis plusieurs alertes tirées de son système de défense antiaérien suite à la détection d’un missile en provenance du Yémen. Le projectile était pourvu à sa tête d’un missile à fragmentation, qui se sépare en plusieurs parties et provoque de multiples explosions.

Il s’agit du premier de ce type envoyé par les Houthis sur l’Etat hébreu, selon un officiel de l’armée de l’air israélienne cité par l’agence Associated press. Ce dernier s’est divisé en l’air avant de toucher le sol israélien, sans faire de victime. L’Iran, qui soutient les rebelles au Yémen, avait utilisé un missile de ce type lors de la « guerre des douze jours » avec l’Etat hébreu, au mois de juin, toujours selon la même source.

Les attaques des Houthis au cours des deux dernières années ont perturbé le trafic maritime dans la mer Rouge, où transitent chaque année environ 1 000 milliards de dollars de marchandises.

De novembre 2023 à décembre 2024, les Houthis ont pris pour cible plus de 100 navires avec des missiles et des drones. Les rebelles ont cessé leurs attaques pendant un bref cessez-le-feu dans la guerre, avant de devenir la cible d’une intense campagne de frappes aériennes ordonnée par le président américain Donald Trump et qui a duré plusieurs semaines.

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En mai, les Etats-Unis ont annoncé un accord avec les Houthis pour mettre fin aux frappes aériennes en échange de la fin des attaques contre les navires, bien que le groupe rebelle ait déclaré que l’accord ne prévoyait pas l’arrêt des attaques contre des cibles qu’il considérait comme alignées sur Israël.

Le Monde avec AP et AFP

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