• Les frappes nocturnes menées par l’armée israélienne en Iran, vendredi 13 juin, ont touché l’usine d’enrichissement d’uranium de Natanz.
  • Ce complexe souterrain et en surface, dont l’existence a été révélée en 2020, est l’un des sites stratégiques du programme nucléaire de l’Iran.

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Il s’agit sans doute de la plus connue des installations nucléaires iraniennes. Israël a lancé, vendredi 13 juin, une série d’attaques visant des sites militaires et nucléaires. Dont l’usine d’enrichissement d’uranium (nouvelle fenêtre) de Natanz. « L’installation d’enrichissement de Natanz a été touchée plusieurs fois », a rapporté la télévision d’État, ce qu’a confirmé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), relayant l’information selon laquelle aucune hausse des niveaux de radiation (nouvelle fenêtre) n’a été constatée sur place.

« Les installations souterraines du site ont été touchées, y compris un hall d’enrichissement à plusieurs niveaux avec des centrifugeuses, des salles électriques et d’autres infrastructures de soutien », a détaillé Tsahal, qualifiant Natanz de « plus grand site d’enrichissement d’uranium » de l’Iran. « En outre, l’infrastructure critique du site qui lui permet de fonctionner et de faire avancer le projet d’armes nucléaires du régime iranien a été attaquée. »

Plus de 10.000 centrifugeuses

« La plupart des dégâts sont en surface », a relativisé le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergique atomique, Behrouz Kamalvand. « L’attaque de Natanz n’a pas provoqué de contamination nucléaire jusque-là », a rassuré l’agence de presse officielle IRNA (nouvelle fenêtre), citant un responsable de la police de la province d’Ispahan, où se situe le complexe iranien.

L’existence de l’usine de Natanz est connue depuis une vingtaine d’années. Elle a été révélée en 2002 par Alireza Jafarzadeh, un dissident iranien qui s’est fait connaître pour divulguer des informations sur le programme nucléaire secret de l’Iran. Cette installation autrefois secrète compte deux bâtiments, l’un souterrain, l’autre en surface, pour un total de près de 70 cascades de centrifugeuses – soit plus de 10.000 de ces machines utilisées pour enrichir l’uranium.

Avant d’être bombardé par Tsahal, le site de Natanz a déjà été pris pour cible. Il a été visé en 2009 par une attaque par virus informatique attribué aux États-Unis et à Israël par le New York Times, puis en 2020 par un acte de sabotage qu’aurait diligenté le Mossad selon le Jérusalem Post.

Y.R.

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