Israel Galvan, au Teatro Menotti, à Milan, en novembre 2024.

Au large de la tradition et au plus près de l’esprit flamenco, Israel Galvan tient la barre de l’invention très haut. Le chorégraphe sévillan revient sur son évolution artistique, dit vouloir avoir un rapport plus frontal avec le public et revendique être un homme et un danseur entre différents genres selon la pièce qu’il interprète.

Quel est le sens de cette série de spectacles qui s’égrènent dans différentes salles parisiennes ?

A travers ce focus, je me rends compte que j’ai consacré ma vie à danser et à chercher. Je profite de cette opportunité pour montrer différentes idées. Je vis cela comme un territoire d’essai, une manière de transmettre mon travail sans trop de pression, comme si j’invitais les spectateurs dans mon studio à Séville – « tiens, une idée par-ci, une autre idée par-là » –, avec cette idée de scène ouverte.

Quel regard portez-vous sur votre évolution artistique ?

Je découvre que mon langage existe, car je me connais davantage comme danseur. Je connais les sons que je fais, la résonance de mon zapateado dans les théâtres. Je ne vais pas rompre avec le flamenco parce que c’est ce que je suis. Je vais prendre plus de liberté et me situer davantage dans la contemporanéité. Pas dans le sens de la danse contemporaine, mais celui de l’aujourd’hui. Je crois que c’est là que je suis juste. Avant, j’étais plus timide. Je ne regardais pas les spectateurs et je dansais de profil. Je n’aimais pas non plus danser avec d’autres. Je dansais avec des objets, et quand je les vois dans mon studio, ce sont des souvenirs. J’imagine l’avenir dans un rapport plus frontal avec le public et un travail qui va se faire davantage en collaboration avec d’autres.

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