Des négociateurs israéliens doivent se rendre dimanche 6 juillet à Doha pour discuter d’un éventuel accord sur une trêve avec le Hamas dans la bande de Gaza et une libération d’otages. « Les médiateurs ont informé le Hamas qu’un nouveau cycle de négociations indirectes entre le Hamas et Israël débutera ce dimanche à Doha », a confirmé une source palestinienne proche des discussions à l’Agence France-Presse (AFP), en précisant que la délégation du mouvement islamiste palestinien, conduite par Khalil Al-Hayya, se trouvait déjà à Doha.
Le président israélien, Isaac Herzog, s’est entretenu dimanche avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à la veille de sa visite à Washington, soulignant l’importance de cette mission diplomatique « pour faire avancer un accord en vue du retour des otages », et renforcer les liens entre Israël et les Etats-Unis. Sur les 251 personnes enlevées le jour de l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
« Je soutiens complètement ces efforts [diplomatiques], même quand ils nécessitent de prendre des décisions difficiles, complexes et douloureuses », a déclaré le président, cité dans un communiqué de son bureau, tout en saluant l’envoi d’une équipe de négociation à Doha.
Dans le même temps, la défense civile de la bande de Gaza a annoncé dimanche que 14 Palestiniens avaient été tués dans de nouvelles frappes israéliennes sur le territoire palestinien assiégé. De son côté, l’armée israélienne a affirmé dans un communiqué poursuivre ses « activités opérationnelles » dans le territoire, disant avoir frappé « 130 cibles terroristes à travers la bande de Gaza » au cours de la journée écoulée, notamment près de Khan Younès, ainsi que dans le nord de l’enclave.

Propositions « inacceptables »
Samedi, le bureau du premier ministre israélien a jugé « inacceptables » les propositions faites par le Hamas pour lancer des négociations immédiates en vue d’un cessez-le-feu. Néanmoins, « après une évaluation de la situation », le dirigeant israélien « a donné l’instruction de répondre à l’invitation pour des pourparlers indirects et de poursuivre les efforts en vue de récupérer [leurs] otages sur la base de la proposition qatarie qu’Israël a acceptée » et annoncé l’envoi d’une délégation au Qatar pour des discussions.
Le Hamas avait affirmé, vendredi soir, être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d’une proposition de cessez-le-feu parrainée par les Etats-Unis, affirmant avoir achevé ses « consultations internes » avec d’autres forces palestiniennes à l’issue desquelles il a remis une réponse positive aux médiateurs.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, qui fait pression pour un cessez-le-feu à Gaza, s’était, lui, montré satisfait de l’annonce du Hamas, alors qu’il doit recevoir, lundi à Washington, M. Nétanyahou. Il a estimé qu’un accord pourrait être conclu « la semaine prochaine ».
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a aussi réitéré dimanche son appel à un « cessez-le-feu durable dans la bande de Gaza », qui « créerait les conditions nécessaires à une aide humanitaire sûre, étendue et efficace ». Le PAM se tient « prêt à intensifier son action », a-t-il déclaré sur X, appelant en urgence à faire entrer au moins 100 camions d’aide par jour, sans présence armée à proximité des centres de distribution d’aide, et à ouvrir plus de routes pour atteindre tous les habitants via les points de passage de l’enclave.
Une première trêve d’une semaine en novembre 2023 puis une seconde de deux mois au début de 2025 ont permis le retour de nombreux otages israéliens en échange de la libération de Palestiniens.