L’armée israélienne a annoncé mercredi avoir transformé 30% de la bande de Gaza en une zone-tampon.
L’État hébreu justifie son offensive en expliquant vouloir rapatrier les otages toujours retenus par le Hamas.
Le mouvement islamiste étudie toujours une proposition israélienne de cessez-le-feu.
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Israël et le Hamas en guerre
Israël ne desserre pas sa pression. L’armée de l’État hébreu a indiqué ce mercredi 16 avril s’être emparée de 30% de la bande de Gaza pour en faire une zone-tampon. « Environ 30% du territoire de Gaza est désormais désigné périmètre de sécurité« , a-t-elle indiqué dans un communiqué. Depuis la reprise de ses bombardements le 18 mars, les forces israéliennes cherchent à étendre leur contrôle sur de vastes pans de l’enclave palestinienne. Le gouvernement de Benyamin Netanyahou justifie son offensive en expliquant vouloir rapatrier les otages toujours retenus par le Hamas dans l’enclave palestinienne.
Une proposition de trêve toujours examinée par le Hamas
Ce mercredi soir, le Premier ministre israélien a d’ailleurs réitéré sa volonté de faire libérer les 58 derniers otages toujours aux mains du mouvement palestinien. « Benyamin Netanyahou a tenu ce soir une réunion d’évaluation sur la question des otages avec l’équipe de négociation et les hauts responsables de l’appareil sécuritaire« , a indiqué son bureau dans un communiqué. « Le Premier ministre a donné des instructions pour poursuivre les démarches visant à faire avancer la libération de nos otages. » Israël a transmis via des médiateurs égyptiens une proposition de trêve au Hamas, impliquant un retour d’otages par étapes.
Dans le même temps, le groupe palestinien, à l’origine de l’attaque terroriste ayant fait plus de 1100 morts sur le sol hébreu le 7-Octobre 2023, affirme toujours examiner ce texte pour donner une réponse à ce plan. La précédente trêve entre les deux parties avait tenu deux mois, entre le 19 janvier et le 17 mars. Celle-ci avait permis le retour en Israël de 33 otages, dont huit morts, en échange de la sortie d’environ 1800 Palestiniens des prisons israéliennes. Une vidéo de l’otage israélo-allemand Rom Braslavski, détenu par le groupe affilié au Hamas du Jihad islamique, a par ailleurs été publiée ce mercredi. Dans cet extrait manifestement tourné sous la contrainte, cet agent de sécurité de 21 ans supplie les dirigeants israéliens et américains d’obtenir sa libération.
Situation humanitaire catastrophique
Depuis 18 mois, la bande de Gaza connaît une situation humanitaire catastrophique. Les raids aériens de l’armée israélienne ont causé plusieurs dizaines de milliers de morts sur le territoire. La reprise des frappes sur Gaza a contraint un demi-million de Gazaouis à se déplacer en l’espace d’un mois pour tenter de se mettre à l’abri, selon les derniers chiffres de l’ONU. « Aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza« , a répété le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, dont le pays accuse le mouvement islamiste palestinien Hamas de détourner l’aide. Carburant, nourriture, eau, médicaments… L’enclave subit une grave pénurie dans de nombreux domaines à cause de la guerre.
Sur le plan politique, difficile d’imaginer une véritable sortie de crise pour le moment. Israël a posé comme condition la démilitarisation du Hamas pour mettre fin à la guerre. Mais un responsable du mouvement islamiste a de nouveau affirmé mercredi qu’il était hors de question pour son organisation de négocier son désarmement. Selon des données officielles, les forces israéliennes auraient détruit environ 1200 « cibles terroristes » par voie aérienne et procédé à plus de 100 « éliminations ciblées » depuis le 18 mars.
