• Marina Foïs était l’invitée d’Audrey Crespo-Mara dans « Sept à Huit » ce dimanche.
  • La comédienne a évoqué le deuil difficile de son frère, décédé à 32 ans.
  • « Pendant longtemps, penser à mon enfance a été douloureux puisqu’il n’était plus là », confie-t-elle.

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Sept à huit

Dans son dernier film, Moi qui t’aimais de Diane Kurys, qui sortira en salles le 1er octobre 2025, Marina Foïs incarne Simone Signoret, qui avec Yves Montand formait le couple le plus célèbre de leur temps. Meurtrie par la liaison de l’acteur avec Marilyn Monroe et tant d’autres, cette dernière n’a pourtant jamais cessé de l’aimer. « C’est une immense histoire d’amour et de cinéma, de soumission et d’acceptation », évoque Marina Foïs ce dimanche dans le « Portrait de la semaine » de « Sept à Huit » présenté par Audrey Crespo-Mara à retrouver en intégralité dans la vidéo ci-dessus.

S’il y a une douleur que la comédienne partage avec celle qu’elle incarne dans ce film, c’est d’avoir perdu un frère. « Il pilotait des petits avions. Il est mort dans un accident d’avion », explique celle qui avait alors 29 ans, soit deux ans et demi de moins que Fabio, son frère. « On était très proches (…) quand il y avait des conflits avec mes parents, il prenait systématiquement ma défense, même quand j’avais tort. C’était un vrai frère », confie-t-elle encore.

« Un deuil très particulier »

Au sujet du traumatisme de cette disparition soudaine, Marina Foïs évoque un « deuil très particulier » puisqu’il « touche à l’enfance et au souvenir. » Et de poursuivre : « Pendant longtemps, penser à mon enfance a été douloureux puisqu’il n’était plus là. (…) J’ai arrêté d’aller en Italie pendant 10 ans parce que l’Italie, c’était lui, c’était toutes nos vacances. »

Précisant en outre ne pas être croyante, l’actrice de 55 ans explique que pour elle, « la mort, c’est la fin » et qu’à ce titre elle ne peut « parler que de l’absence et de cette conversation qui s’est brutalement interrompue. » Et d’ajouter : « J’ai considéré qu’il m’avait abandonnée. Il m’a laissé finir ma vie sans lui. C’est… Not fair (ndlr : « pas juste » en français). Je n’étais pas contente. »

C’est grâce à ses proches, la rencontre de son mari et son métier qu’elle s’est relevée, dit-elle. « Je suis très dotée dans la vie. Je suis née dans une famille aisée avec des parents qui s’aimaient, qui ont choisi de faire des enfants, qui ont aimé leurs enfants. J’ai commencé à travailler, j’ai travaillé tout le temps, j’ai travaillé beaucoup. Je me suis sentie reconnue assez vite. Donc j’ai beaucoup de chance. Après, j’ai rencontré un homme que j’ai aimé. J’ai eu deux enfants », confie-t-elle au sujet de ce parcours qui a fait sa force.

Au sujet de sa rencontre avec le réalisateur Eric Lartigau, devenu le père de ses enfants, Marina Foïs explique que la tristesse n’empêche pas la joie. « La joie, c’est une discipline ou une politesse. Mais en tout cas, c’est un exercice », estime-t-elle. « Je l’ai rencontré 10 jours avant la mort de mon frère. Elle est comme ça, la vie. Donc un immense malheur avec un très grand bonheur. »

La rédaction de TF1info | Interview : Audrey CRESPO-MARA

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