- De fortes pluies ont provoqué, ce dimanche 23 novembre, une importante coulée de boue à Fréterive en Savoie.
- Avec des niveaux atteignant jusqu’à deux mètres dans les champs et jardins.
- Une équipe de TF1 a rencontré des sinistrés surpris par l’ampleur des dégâts.
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Le 13H
Après une coulée de boue de près de deux mètres à Fréterive (Savoie), ce minibus est à peine visible. Encore plus impressionnant, un ruisseau a débordé emportant tout sur son passage. Une coulée de boue de dix mètres de large s’est formée et a déferlé sur une maison. À l’intérieur, Brigitte et Alain Gayet ont été surpris dans leur sommeil, puis évacués dans une salle de la mairie. « J’ai été réveillé autour de 3 heures du matin, j’entendais qu’il pleuvait, puis j’ai dit, ma voiture est dehors, je vais quand même aller voir. Puis j’ai ouvert la porte de l’entrée, la flotte est rentrée, et moi je suis tombé par terre »,
raconte Alain. Brigitte, son épouse n’en revient toujours pas. « J’ai jamais vu ça »
, rapporte-t-elle dans la vidéo 13H de TF1 visible en tête de cet article. Malgré le choc, elle relativise aussitôt. « On n’est pas morts, on n’est pas blessés »,
dit-elle soulagée. Réfugié dans leur chambre à l’étage, le couple de retraités a été secouru par les pompiers.
Ce lundi matin sous la pluie, l’opération nettoyage a débuté et devrait prendre plusieurs jours. À quelques mètres de là, l’eau s’est arrêtée aux portes des habitations. Mais Jérémy reste inquiet : « Par prudence, j’ai remis un peu des blocs, pour ne pas que ça revienne sur la terre et protéger au maximum. De toute façon, on verra comment ça va se dérouler. »
Il se dit néanmoins « un peu déboussolé ».
Les habitants qui le souhaitent seront relogés. Et un poste de commandement a été installé devant la mairie. « On ne s’attendait pas à ça, même si on le redoutait,
confie Eve Buevoz, maire (SE) de Fréterive. Suite à l’éboulement du 4 novembre, on était quand même vigilants. On avait entrepris trois jours de travaux en amont, pour essayer justement de prévenir les dégâts. Malheureusement, les fortes pluies ont accéléré les choses. » « Il y a plusieurs facteurs qui jouent, ça peut être des alternances de cycles gel-dégel, parfois ce sont aussi les précipitations, c’est assez difficile à prévoir ce genre de phénomène rocheux »,
explique de son côté Thomas Geay, responsable du pôle expertise de la Savoie à l’ONF (Office national des forêts).
Des pare-blocs ont été installés pour protéger les maisons les plus menacées. En contrebas du village, cette coulée de boue a entraîné la fermeture de la voie ferroviaire entre Chambéry et Albertville.
