Naomi Scott prend la suite de la fantastique Sosie Bacon à la tête de la franchise horrifique qui a fait frémir le box-office il y a deux ans.
Jasmine du « Aladdin » de Guy Ritchie chez Disney, l’actrice britannique incarne une star de la chanson frappée par une sombre malédiction dans « Smile 2 », en salles ce mercredi 16 octobre.
« J’ai dû trouver un moyen rapide d’atteindre un certain niveau d’intensité pour y rester en permanence », nous raconte-t-elle à propos de ce tournage « éprouvant ».

Elle a incarné Jasmine face à Will Smith dans Aladdin , a porté le costume des Power Rangers et a été l’une des Drôles de dames du reboot avec Kristen Stewart . Mais jamais elle ne s’était essayée au genre horrifique. Naomi Scott reprend le flambeau allumé il y a deux ans par un film qui a redonné le sourire au box-office mondial. Film d’horreur le plus rentable de 2022 , Smile suivait le parcours destructeur d’une effroyable malédiction condamnant à mort tous ceux qu’elle frappait. 

Son personnage y réchappera-t-il ? Après la psychiatre incarnée par une fabuleuse Sosie Bacon, cette force démoniaque s’attaque à Skye Riley. Star de la pop sur le retour après un violent traumatisme, elle fera face à d’étranges évènements qui lui feront perdre ses repères. « Avec Naomi, on a beaucoup travaillé ensemble lors des préparatifs du tournage », nous explique le scénariste et réalisateur Parker Finn qui loue la capacité de l’actrice britannique à « explorer une telle gamme d’émotions ». De tous les plans, la jeune femme de 31 ans chante et danse également – clin d’œil à ses débuts dans le film musical Lemonade Mouth sur Disney Channel.

Honnêtement, je n’ai pas grandi en regardant des films d’horreur

Naomi Scott

« Elle a vraiment ce petit truc en plus qu’ont les méga popstars mais elle peut aussi se montrer audacieuse et brisée autant que possible à l’écran », assure le cinéaste. Rencontre avec Naomi Scott, aussi enjouée et sympathique dans la vie que son héroïne est torturée.

Smile a ramené en salles des spectateurs qui n’étaient pas spécialement fans de films d’horreur. Quel est votre rapport avec le cinéma d’horreur ?

Honnêtement, je n’ai pas grandi en regardant des films d’horreur. Je découvre ce genre depuis peu et ça m’amuse beaucoup. Le faire une fois adulte me permet de l’aborder sous un angle différent, j’apprécie vraiment le savoir-faire qui l’accompagne. J’adore les vieux films d’horreur. Bien sûr, vous avez le summum du genre avec Shining et Psycho. J’adore aussi le Suspiria original. J’aime quand il y a une limite et qu’elle devient la raison pour laquelle vous vous souvenez du film. Ça lui donne une identité, tout comme la scénographie et la direction artistique de certains de ces longs-métrages qui m’obsèdent. Il y a Rosemary’s Baby aussi, bien sûr ! Et puis ces films où il y a tant d’émotions comme Morse, Saint Maud et Ne vous retournez pas. J’ai tellement pleuré après avoir vu celui-là. J’ai trouvé que c’était honnêtement l’une des séquences finales les plus puissantes que j’ai jamais vues. Je pourrais continuer encore, il y en a tellement que je n’ai pas encore découvert. Je ne suis en aucun cas une experte mais je suis vraiment tombée amoureuse du genre.

Mais vous aviez vu le premier Smile avant d’être castée pour sa suite ?

Oui, désolée ! En fait oui, je l’avais même vu au cinéma à sa sortie. Mais j’avais vu le court-métrage Laura Hasn’t Slept en 2020, qui était la première mouture de ce concept développé par Parker Finn. J’avais trouvé l’idée géniale. Deux ans plus tard donc, j’ai été époustouflée par le long-métrage, sa mise en scène et ses performances qui vous tiennent en haleine tout du long. Deux ans plus tard à nouveau, on se rencontre. Je ne savais rien de ce deuxième film, pas même que Skye Riley était une popstar. On a tout de suite échangé nos idées, c’était comme si on était déjà des partenaires créatifs. Je n’avais même pas lu le scénario à ce moment-là. Je me suis juste dit que ce personnage avait l’air vraiment génial. Le film est centré sur elle, je voulais l’incarner.

Le plus difficile a été de trouver un moyen rapide d’atteindre un certain niveau d’intensité et d’y rester en permanence.

Naomi Scott

Vous parlez des performances du film précédent. Sosie Bacon nous avait expliqué (nouvelle fenêtre) que « l’angoisse et la peur sont parmi les trucs les plus difficiles à jouer pour un acteur ». Vous êtes du même avis ?

(Elle prend le temps de répondre). Oui, je pense que oui. Peut-être que Sosie a vécu la même expérience mais pour moi, le plus difficile a été de trouver un moyen rapide d’atteindre un certain niveau d’intensité et d’y rester en permanence. Parce que le film ne tourne qu’autour de Skye, ce n’est que moi. On tourne une scène intense, je me change et on enchaîne sur une autre scène intense. Il n’y a pas beaucoup de conversations normales dans ce film (rires). C’est très éprouvant et très épuisant. La mise en scène de Parker repose aussi beaucoup sur des plans techniques qui nécessitent de tourner plusieurs fois la même séquence. J’étais très enthousiaste à l’idée de relever ce défi, ça vous permet d’apprendre et de grandir. Sosie était si incroyable, Kyle Gallner aussi. Il est tout aussi spectaculaire dans notre film, à tel point que mon mari m’a dit : « Oh non, tu dois passer après lui. J’étais inquiet pour toi parce qu’il est si doué ! » (rires)

On a demandé aux acteurs de Scream de nous apprendre à crier (nouvelle fenêtre). Pourriez-vous nous apprendre à sourire comme dans Smile ?

J’ai trois astuces pour vous : faites le sourire le plus large possible, inclinez légèrement la tête vers le bas et écarquillez les yeux. C’est ça, le sourire à la Parker Finn que j’ai vu sur le tournage. Ce sont les conseils qu’il donnait aux acteurs. Entraînez-vous peut-être devant un miroir. Voyez si ça effraie autour de vous, si vous vivez avec quelqu’un, vos amis ou votre famille. Assurez-vous que ça fonctionne. Voyez s’ils se pissent dessus. Mais n’essayez peut-être pas avec un enfant. Je trouve que c’est un peu méchant. Vous ne voulez pas leur donner des cauchemars.

>> Smile 2 de Parker Finn, avec Naomi Scott, Kyle Gallner et la participation de Drew Barrymore – au cinéma ce mercredi 16 octobre


Delphine DE FREITAS

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