L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, devant sa résidence, à Brasilia, le 11 septembre 2025.

Des années durant, Jair Bolsonaro a martelé le même refrain : « Pour mon avenir, j’ai trois options : la prison, la mort ou la victoire », disait-il, en privé comme en public, ajoutant que la première était « exclue ». Mais l’histoire en a décidé autrement et lui a adressé une réplique cinglante. Jeudi 11 septembre, l’ancien président du Brésil a été condamné par la justice à vingt-sept ans et trois mois de prison pour tentative de coup d’Etat.

Ainsi en ont décidé les juges de la première chambre du Tribunal suprême fédéral, la plus haute juridiction du pays, qui, à une majorité de quatre voix contre une, ont scellé le destin du dirigeant d’extrême droite, au pouvoir de 2019 à 2023.

Dans la foulée, les magistrats ont condamné sept de ses plus proches collaborateurs, désignés comme les têtes pensantes du putsch avorté. Ces derniers se sont vus infliger des peines allant de deux à vingt-six ans de réclusion.

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« La présente action pénale est une rencontre du Brésil avec son passé, son présent et son futur », a souligné la juge Carmen Lucia dans son délibéré. Nul ne peut en effet douter de la portée historique de ce verdict, qui pourrait bien constituer la pierre manquante à l’édification de la démocratie dans le plus grand pays d’Amérique latine. Il met en tout cas un terme à l’impunité dont ont longtemps bénéficié les forces armées, sorties indemnes de vingt années de dictature (1964-1985). Parmi les condamnés figurent six militaires, dont trois généraux.

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