Joël Le Scouarnec est jugé, depuis le 24 février à Vannes (Morbihan), pour viols et agressions sexuelles sur près de 300 victimes.
L’ex-chirurgien de 74 ans a dit se sentir « prêt à reconnaître certains faits de viols ».
L’une de ses victimes présumées raconte son calvaire sur TF1.
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Affaire Le Scouarnec : le procès de l’horreur et de l’omerta
Depuis le 24 février dernier, Joël Le Scouarnec est jugé pour viols et agressions sexuelles sur 299 patients. Après une semaine de procès à Vannes (Morbihan), l’ex-chirurgien de 74 ans s’est dit « prêt à reconnaître » certains viols.
« Aujourd’hui, je me sens prêt à reconnaître certains faits de viols que j’ai voulu cacher, nier, je suis prêt à les reconnaître« , a déclaré l’ex-chirurgien de 74 ans après l’audition du directeur d’enquête sur les fichiers dans lesquels l’accusé répertoriait méticuleusement les violences sexuelles qu’il aurait commises sur ses victimes, mineures pour la plupart.
Les victimes à la barre
Après ces premières déclarations, les victimes, elles, commencent à être auditionnées ce jeudi 6 mars par la cour criminelle du Morbihan. Si certaines n’ont gardé que peu de souvenirs des violences sexuelles subies, d’autres se souviennent très précisément des agissements de Joël Le Scouarnec. « J’ai été violée en salle de réveil en 1991 par le docteur Le Scouarnec. J’avais 9 ans« , confie Amélie Lévêque-Merle, victime présumée, sur TF1 (voir vidéo en tête de cet article).
« Aujourd’hui, j’ai eu besoin d’aller le voir face à face, de le regarder dans les yeux« , poursuit-elle avant son témoignage prévu vendredi.
« Finalement, je pense que c’est l’image qu’il veut qu’on ait de lui aussi, cette espèce de petit papy un peu rabougri dans son box. Et puis après, on écoute ce qu’il dit. Et après, c’est la haine, le dégoût, l’envie de vomir aussi. Et puis une déflagration dans mon corps qui me rappelle tellement cette opération quand j’avais 9 ans« , conclut Amélie Lévêque-Merle.
Le procès doit durer quatre mois et le verdict sera rendu courant juin. L’ancien chirurgien risque jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.