Avec plus de 11 millions de vues en 24 heures sur YouTube, son documentaire « Kaizen », qui retrace son ascension de l’Everest, a connu un immense succès.
Inoxtag était l’invité d’Audrey Crespo-Mara dans « Sept à Huit » ce dimanche.

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Sept à huit

Le Youtubeur qui éloigne les jeunes des écrans. Avec plus de 11 millions de vues en 24 heures, et 340.000 spectateurs lors d’une séance unique au cinéma, rien n’arrête l’ascension du documentaire « Kaizen », qui relate la montée d’Inoxtag au sommet de l’Everest. « Depuis que j’ai onze ans, j’adore lire des mangas, notamment One Piece. Luffy, qui rêve d’être le roi des pirates et part à l’aventure, m’a inspiré toute ma vie », explique Inoxtag, de son vrai nom Inès Benazzouz, interrogé par Audrey Crespo-Mara dans la vidéo en tête de cet article, replay du « portrait de la semaine » diffusé ce dimanche dans « Sept à Huit ». « Il m’a aussi donné envie de vivre de grandes aventures », poursuit le créateur de contenu. 

Il s’est lancé sur YouTube en 2015 en publiant des vidéos consacrées aux jeux vidéo. Inoxtag s’est ensuite diversifié en réalisant des défis sportifs, comme faire Paris-Roubaix à vélo ou survivre une semaine seul sur une île déserte. Il profite aujourd’hui de son métier pour transmettre des messages. « Tout le monde peut avoir un Everest. Fonder une famille, c’est un Everest, devenir peintre, écrire un livre… à chacun son Everest », lance Inoxtag, le sourire aux lèvres. 

Je n’avais jamais mis les pieds à la montagne

Inoxtag

Pendant plus de deux heures, « Kaizen » retrace ce défi consistant à gravir le plus haut sommet du monde (plus de 8800 mètres) en un an, alors qu’Inoxtag ne connaissait ni les techniques, ni les codes de l’alpinisme. « Je n’avais jamais mis les pieds à la montagne, et au départ, le sport et moi, ça faisait deux », rappelle le Youtubeur, hilare. « Tous les mois, j’allais à Chamonix ou dans les Alpes pour m’entraîner », se souvient-il. 

Autre épreuve, que le Youtubeur qualifie de « challenge dans le challenge » : se déconnecter totalement des écrans. « J’ai juste pris un jeu d’échec, un livre pour apprendre à jouer aux échecs, et 120 mangas sur une petite liseuse », énumère-t-il. « J’avais envie de vivre cette aventure à 100% pour une fois »

Une ascension de l’Everest également risquée. « D’énormes blocs de glace suspendus peuvent tomber à chaque moment parce que le glacier se déplace. Il y a aussi des avalanches, l’oxygène… la montagne est dangereuse », souligne Inoxtag qui se rappelle s’être senti en danger pour la première fois de sa vie. « À 50 mètres d’un sommet, il y avait un cadavre, dans la neige, encore en combinaison« , poursuit-il, avant de revenir sur l’accident dramatique survenu après son passage. « La corniche a cédé, sans doute à cause du monde. Deux alpinistes ont descendu 3000 mètres de vide et sont morts », déplore-t-il. 

J’étais en train de réaliser mon rêve, c’était fantastique

Inoxtag

Inoxtag ne s’est pas laissé décourager, notamment grâce à des messages enregistrés par ses parents. « Je n’ai jamais vu mon père me parler comme ça. Il avait les larmes aux yeux et m’a fait une déclaration. C’était trop beau », se réjouit-il. « Je ne leur dis pas assez que je les aime. Je regrette un peu, parce que je passe beaucoup de temps sur YouTube, et je n’en passe pas assez avec mes parents« , admet Inoxtag. 

À force de détermination, et de quatre jours d’ascension, le Youtubeur atteint le sommet de l’Everest. « Je m’en rappellerai toute ma vie. J’ai pleuré quand j’ai vu le lever du soleil. Il n’y avait rien au-desssus de nous. J’étais en train de réaliser mon rêve, et à ce moment, c’était fantastique », se rappelle-t-il.

Inoxtag se dit aussi ému par la quantité de messages qu’il a reçus. « Sur TikTok, un père dit ‘on a fini Kaizen, et mon fils me dit qu’on va faire une rando’. Après huit heures de rando, le père dit ‘je suis heureux. Je n’ai jamais vécu un tel moment avec mon fils' », rapporte-t-il en affichant un large sourire. Le youtubeur Inoxtag s’apprête à publier, le 21 novembre, son premier manga. Un « rêve de gosse », se réjouit-il. 


M.T | Propos recueillis par Audrey Crespo-Mara

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