Alors qu’il remonte l’Atlantique, Boris Herrmann (Malizia-Seaexplorer) a été victime de la foudre, mardi 7 janvier, au large de Cabo Frio, au Brésil.
Les éclairs frappant de partout, son bateau a été touché deux fois dans cet orage d’une rare violence.
S’il est sorti indemne, le skipper allemand affirme avoir vécu « une journée qu’il n’oubliera jamais ».

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Coups de foudre à Cabo Frio. Alors qu’il navigue en 6ᵉ position, à 2336,5 milles du leader Charlie Dalin, attendu entre le 14 et le 15 janvier pour l’arrivée aux Sables-d’Olonne, Boris Herrmann a vécu, mardi 7 janvier, « une des journées les plus intenses de (sa) vie ». Le skipper allemand, qui barre Malizia-Seaexplorer, a été foudroyé lors d’un orage d’une violence inouïe (nouvelle fenêtre) au large de la zone interdite située près des côtes du Brésil. Non pas une… mais deux fois ! « Ceux qui disent que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit ont tort ! », a-t-il soutenu. « Mais peut-être que ce dicton ne s’applique pas quand le ‘lieu’ est en mouvement. »

« Ça a commencé par un front massif et des orages incessants. Ça a duré toute la nuit et la journée, avec une pluie battante que je n’avais jamais connue auparavant. Les orages étaient intenses, les éclairs venaient de toutes les directions, les vagues s’écrasaient et le bateau avait du mal à rester debout, j’ai été projeté dans tous les sens », a raconté le 5ᵉ du dernier Vendée Globe. « Heureusement, rien ne s’est cassé, jusqu’à ce que la foudre frappe tout près. »

C’est une journée que je n’oublierai jamais

Boris Herrmann, skipper Malizia-Seaexplorer

L’un des coups de foudre a endommagé des systèmes électroniques, essentiels à la bonne marche du bateau. « Immédiatement, mon écran s’est mis à clignoter. Il est devenu noir et le pilote automatique s’est éteint en même temps que les instruments. Les alarmes se sont mises à hurler et le bateau a perdu le contrôle, se couchant à plat dans l’eau. Le vent s’est remis à souffler, le tonnerre s’est intensifié, les éclairs se sont multipliés, c’était implacable. »

« Je crois que la mer m’a vraiment montré ses dents hier », a assuré Boris Herrmann, qui a récupéré une partie de ses instruments de bord. « C’est une journée que je n’oublierai jamais. » « Je n’ai jamais rien vu de tel dans toute ma vie », a-t-il insisté. « Je n’arrive toujours pas à croire à cette journée folle folle folle folle. » Une mésaventure qu’il avait déjà vécue lors de la Transat New York Vendée en juin dernier.


Yohan ROBLIN

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