• Dans l’Aisne, deux boucheries sont fermées de manière préventive après l’intoxication alimentaire de plusieurs enfants et la mort d’une fillette.
  • Une équipe de TF1 a pu échanger avec le gérant de l’une d’elles.

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Le 13H

Sur la devanture de la boutique, un arrêté préfectoral. Le reportage du JT de TF1 ci-dessus montre, dans le centre-ville de Saint-Quentin, une boucherie fermée préventivement dans le cadre des investigations sur l’origine des intoxications alimentaires de plusieurs enfants, qui ont coûté la vie à une fillette de 12 ans en début de semaine. Une autre boucherie est également dans le viseur de l’Agence régionale de santé. En cause ? « Les enfants malades ont consommé de la viande issue de deux établissements quelques jours avant les symptômes« , explique la préfecture de l’Aisne dans un communiqué diffusé ce vendredi matin. Ces boutiques ont donc été fermées jusqu’à nouvel ordre, bien qu’il ne soit « pas possible d’affirmer à ce stade que la consommation des produits issus de ces deux établissements est à l’origine de la contamination« . 

Notre équipe a pu contacter le gérant de l’une de ces deux boucheries. « Franchement, je n’ai pas de voix, je n’ai pas dormi de la nuit, cette situation m’a chamboulé, l’entend-on assurer au téléphone dans notre reportage. C’est la première fois que je vis tout ça et il faut que je me remette, il faut que je prenne un peu de temps, que je respire un petit peu. Aujourd’hui, on ne sait pas d’où il vient vraiment le problème. Peut-être que c’est une épice, peut-être que c’est autre chose…« 

Les autorités ont procédé à des prélèvements sanitaires dans chacune des boucheries., dont les résultats  « devraient être connus en tout début de semaine prochaine« . Elles cherchent notamment à identifier le point commun entre ces deux établissements : ont-ils, par exemple, un fournisseur en commun ? 

Parmi les huit cas d’intoxication alimentaire sévère recensés depuis le 12 juin chez des enfants de l’agglomération de Saint-Quentin, cinq ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), dont la fillette décédée. Pour les spécialistes, ce type d’intoxication très rare n’est pas forcément lié à une erreur humaine, comme par exemple une rupture de la chaîne du froid. « Vous avez des bovins qui sont porteurs sains de cette bactérie dans leur tube digestif. Et du coup, si la viande est contaminée par la bactérie de l’animal, ça peut arriver dans l’assiette de l’enfant si la viande est insuffisamment cuite« , nous explique la néphrologue du CHU de Bordeaux Muriel-Yahsou Delmas.

Les prélèvements ont été acheminés dans un laboratoire dans le Rhône. C’est dans ces locaux qu’une enquête permettra de révéler la traçabilité des viandes utilisées. En attendant, la préfecture appelle à la vigilance et demande à tous ceux qui ont acheté des produits dans l’une de ces deux enseignes de ne pas les consommer. 

La rédaction de TF1info | Reportage Ani BASAR, Thibault COPLEUX, Frédéric JOLFRE

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