Un adolescent de 15 ans a été violemment frappé et pris pour cible par cinq individus cagoulés, mardi vers 17h, tout près de son lycée, à Bobigny (Seine-Saint-Denis).
L’adolescent, dans un état grave, a été transporté à l’hôpital Necker et placé dans un coma artificiel.
Le 20H de TF1 s’est rendu sur les lieux où l’agression a été commise.
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Le 20H
Mardi 4 février au soir, un adolescent est pris pour cible par cinq individus cagoulés à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Quelques minutes plus tard, il est retrouvé au sol par un habitant. Ce dernier accepte de témoigner au 20H de TF1, mais par téléphone et il préfère rester anonyme. « Quand on l’a trouvé, il était inconscient, il avait les yeux ouverts, il avait du mal à respirer, il était blessé à la joue. On a fait les premiers gestes, on l’a mis en PLS et on a appelé les pompiers », se souvient-il.
Les faits se sont produits à proximité du collège Angela Davis, où est scolarisée la victime, en classe de troisième. Eric Couvrat, secrétaire départemental adjoint du syndicat Unité 93, revient sur les faits : « Un jeune collégien sort de l’établissement et se retrouve pris à partie par plusieurs individus. Il doit son salut un petit peu à un surveillant qui arrive à ce moment-là, qui fait partir les assaillants. » De son côté, le rectorat de Créteil, compétent pour la Seine-Saint-Denis, a complété auprès de l’AFP : « Il a été agressé à 300-400m du collège (mardi) en fin d’après-midi par des individus cagoulés non reconnaissables. »
Deux personnes interpellées, trois autres recherchées
L’adolescent a été transporté à l’hôpital Necker dans un état grave, et placé dans un coma artificiel. Mercredi soir, son état s’était amélioré et il avait pu être entendu par les enquêteurs. En début de soirée, le garçon était même de retour chez lui, a précisé à l’AFP la ville de Bobigny, en lien avec la famille.
Plus tôt dans la journée, deux individus se sont rendus à la police et ont été placés en garde à vue. Il s’agit de deux hommes de 17 et 22 ans, inconnus de la justice. Trois autres personnes présentes au moment de l’agression sont toujours recherchées ce jeudi matin.
Pourquoi l’adolescent a-t-il été pris pour cible ? S’agit-il d’un différend entre plusieurs élèves ? Près de l’établissement, les collégiens rencontrés par nos journalistes redoutent le retour en classe. « Moi je suis stressé, choqué. J’ai peur », confie l’un d’eux. « Je n’ai plus envie de sortir », poursuit un autre. Avant qu’un dernier complète : « Moi aussi. » Le rectorat a déployé au sein de l’établissement secondaire une équipe mobile d’accompagnement pédagogique, et est en lien avec les forces de police locales.
Dans le quartier, les habitants, eux, s’inquiètent. « Je suis inquiète pour chacun de mes enfants. Que ce soit des filles ou des garçons, ça m’inquiète en tous points qu’ils aillent sur le trajet de l’école, au sport… », explique au micro du 20H de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article, Yasmina.
Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.
