Un an après l’attaque sur Israël, une équipe de TF1 s’est rendue au kibboutz de Kfar Aza, en première ligne lors de l’offensive du Hamas.
Sur 650 survivants, seule une quarantaine est revenue s’y installer.

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Un an après l’attaque du 7 octobre en Israël

« Je n’ai plus rien à y faire ». Cela fait un an que Kerene vit à 100 kilomètres du kibboutz de Kfar Aza, où 52 civils ont été tués par les commandos du Hamas le 7 octobre 2023 . Malgré cette distance géographique, toutes ses pensées sont là-bas, figées à cette date, il y a douze mois jour pour jour, où elle a passé plus de vingt heures bloquée dans un abri avec son bébé, et où ses parents ont été tués. « C’est impossible d’avancer, de dépasser ce qu’on a vécu, le traumatisme de perdre sa maison, les siens », explique cette mère de famille dans le reportage de TF1 en tête de cet article.

« Je n’ai aucune raison d’y retourner », insiste celle qui évoque un deuil impossible tant qu’il reste à Gaza 101 otages, dont 5 du kibboutz Kfar Aza, et que la guerre se poursuit. « La paix, c’est l’unique moyen de coexister, il n’y a vraiment pas d’autre solution, on ne peut pas continuer à se battre, personne n’ira nulle part, ni nous, ni eux, ni personne », estime cette rescapée.

« Je ne pourrai jamais effacer ça »

Dans ce kibboutz, situé à deux kilomètres de la bande de Gaza, sur les 650 habitants qui ont survécu à l’attaque du Hamas, seule une quarantaine est revenue s’y installer. Raphaël en fait partie, malgré sa hantise d’une nouvelle attaque et les fantômes de ses voisins tués. Leurs 51 visages ont été érigés devant la maison qu’ils occupaient. « Je ne peux jamais effacer ça, c’est pour toujours avec moi ici », explique-t-il la main posée sur le cœur. « Aujourd’hui, on fait la première marche dans cette nouvelle vie », poursuit-il au milieu des décombres que les volontaires ne finissent pas de déblayer.

Au total, une quarantaine de maisons vont être rasées pour être reconstruites, mais il n’est pas certain que cela suffise pour faire revenir les habitants.

Pour rappel, on estime que 125.000 personnes vivent dans les 250 kibboutz israéliens, dont Kfar Aza. Lors de l’attaque du 7 octobre, ces villages qui fonctionnent comme des communautés partageant richesses, travail et tâches quotidiennes, ont été le théâtre de massacres de civils.


La rédaction de TF1info | Reportage Florence de Juvigny, Pauline Lomant et Frédéric Mignard

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