• Le secrétaire général de Renaissance était l’invité du 20H de TF1 ce lundi 6 octobre.
  • Il a reconnu ne plus « comprendre les décisions » d’Emmanuel Macron.
  • Gabriel Attal a souligné être prêt à participer aux discussions amorcées par Sébastien Lecornu, à qui le président a demandé de mener « d’ultimes négociations » d’ici « mercredi soir ».

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Sébastien Lecornu démissionne, la France s’enfonce dans la crise politique

« D’ultimes négociations » pour assurer « la stabilité du pays ». Quelques heures après avoir accepté ce lundi 6 octobre la démission de Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a chargé ce dernier de mener des discussions avec les forces politiques d’ici « mercredi soir » afin de « définir une plateforme d’action ». De là à créer la confusion dans son propre camp ? « Je ne comprends plus les décisions du président de la République », a admis Gabriel Attal, invité sur le plateau du 20H de TF1 ce lundi. Le secrétaire général de Renaissance a souligné que les décisions récentes du chef de l’État « donnent le sentiment d’une forme d’acharnement, à vouloir garder la main ».

« Il faut partager le pouvoir »

L’ex-Premier ministre a assuré qu’il « participer[a] à ces discussions » souhaitées par Emmanuel Macron. « Et si demain les socialistes, d’autres partis, proposent qu’on ait des réunions et qu’on discute ensemble, je le ferai évidemment. Ce n’est pas la méthode que je proposais, mais moi j’ai juste envie que mon pays avance, j’ai juste envie que la France puisse avoir un budget », a-t-il affirmé, désireux de « trouver une solution pour sortir de cette crise ».

Face à Gilles Bouleau, Gabriel Attal a garanti que son parti « va tout faire pour » que Sébastien Lecornu réussisse ces ultimes négociations, avant de signaler qu’il « faut maintenant partager le pouvoir ». « C’est quand même ce que les Français nous ont dit au moment des élections de 2024 après la dissolution », a-t-il rappelé, précisant que ces négociations n’ont « du sens » que si « un négociateur indépendant des partis politiques » est nommé. « Les partis politiques doivent accepter, y compris ceux de l’opposition, de rentrer dans cette logique-là » et d’accepter ce négociateur, a ajouté le président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale.

Un changement de méthode

Gabriel Attal a proposé de « changer de méthode » et de « mettre le quoi avant le qui », soutenant que la nomination d’un Premier ministre avant « d’engager des discussions avec les oppositions » n’a pas fonctionné « par trois fois ». Pour lui, il est nécessaire de « se mettre autour de la table, entre forces politiques, autour d’un ou de plusieurs négociateurs indépendants pour arriver à un compromis sur le budget », avant de « nommer un gouvernement ».

« Ce qu’il faut, c’est accepter de changer la méthode, et ne pas donner le sentiment qu’on veut garder la main sur tout », a martelé le député des Hauts-de-Seine. « J’étais le premier à dire, en 2024 après la dissolution, que je considérais qu’il ne fallait pas que le Premier ministre vienne de notre parti politique, du parti politique créé par le président de la République », a-t-il poursuivi, avant d’insister sur le fait que « le pouvoir est au Parlement, dans les partis politiques qui sont représentés au Parlement », formations qui doivent, d’après lui, « se mettre d’accord sur un compromis sur le fond avant qu’un gouvernement soit donné ».

Une dissolution n’est « pas souhaitable » pour Gabriel Attal

Gabriel Attal a par ailleurs lancé qu’une dissolution de l’Assemblée nationale n’était « pas souhaitable », car « les Français ont voté il y a un an, et ils ont d’ailleurs été plus nombreux que jamais à voter ». « Le problème, ce n’est pas les Français, ce n’est pas le vote des Français, c’est les partis à l’Assemblée nationale », a-t-il expliqué, déclarant que dans les « pays qui nous entourent en Europe », « les partis arrivent à se mettre d’accord, justement avec une méthode de négociateur indépendant qui les met autour de la table ». Une dissolution entraînerait, selon Gabriel Attal, une absence « de budget pour 2026 ».

À la question de savoir s’il serait prêt à définir un accord avec le Parti socialiste et les Écologistes et à voir une personnalité de gauche être nommée à Matignon, Gabriel Attal a répondu que « dès lors qu’on aura eu une vraie méthode de discussion, qu’on se sera mis d’accord sur un compromis budgétaire », chose qui est « possible » selon lui, « la question de savoir qui arrivera à Matignon ensuite sera quelque part secondaire », « puisque la personne qui arrivera à Matignon sera chargée de faire respecter ce compromis budgétaire qu’on aura trouvé ».

N.K | Interview Gilles Bouleau

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