- Environ 1.000 personnes sont réunies depuis vendredi sur un terrain privé à Cour-et-Buis, dans le nord de l’Isère.
- Une zone où le risque d’incendie est très élevé.
- Des gendarmes ont été légèrement blessés et des fourgons endommagés.
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LE WE 20H
La musique n’avait toujours pas cessé ce samedi 16 août. Depuis vendredi, plus de 1.000 personnes occupent illégalement un terrain privé à Cour-et-Buis, dans le nord de l’Isère, une zone concernée par un risque sévère de feux de forêt en plein épisode caniculaire. Vendredi soir, les gendarmes ont pourtant tenté d’empêcher les fêtards de cette rave-party sauvage de s’installer. Mais certains véhicules ont forcé le barrage des forces de l’ordre.
Un rassemblement musical illégal est en cours depuis ce vendredi 15 août à 23h sur la commune de Cour et Buis en #Isère ⤵️ pic.twitter.com/9f1gJAAu21 — Préfète de l’Isère 🇨🇵🇪🇺 (@Prefet38) August 16, 2025
L’accès à la rave-party bloqué
Jets de pierre, insultes… Face à une situation qui a dégénéré, les gendarmes ont répliqué à l’aide de gaz lacrymogène. Deux d’entre eux ont été légèrement blessés, dont l’un percuté par un véhicule. La préfecture a par ailleurs indiqué à l’AFP qu’un gendarme a été blessé au coude par des jets de projectiles alors qu’il effectuait des contrôles au moment de l’installation des premiers participants vendredi soir.
« Il y a certaines personnes, mais c’est pas du tout la majorité des gens qui sont ici, qui ont pu lancer des projectiles. Ça donne pas l’image de ce que c’est, la free party »
, confie une participante. Cinq véhicules de gendarmerie ont également été endommagés. Ce samedi, l’accès est bloqué, mais les fêtards peuvent encore se rendre au terrain à pied. Toutefois, un arrêté préfectoral interdit tout rassemblement de ce type dans le département ce week-end.
Des verbalisations en cours
Une centaine de gendarmes sont toujours mobilisés, mais pour le moment, ils n’ont pas prévu de déloger les fêtards. « On verbalise tout ce qu’on peut verbaliser »
, affirme Laurent Simplicien, secrétaire général de la préfecture de l’Isère et sous-préfet de Grenoble, qui cite notamment « une infraction avec une détention d’armes, de couteau en l’occurrence »
, une « détention de stupéfiants »
ainsi qu’une « conduite sous stupéfiants »
.
La mairie a porté plainte et espère que le propriétaire du terrain, un agriculteur, fera de même. Ce samedi soir, des pompiers ont également été mobilisés en raison du risque d’incendie. C’est la troisième fête illégale dans le secteur en à peine un mois.