L’organisation des Jeux olympiques de Paris l’été dernier a mis un coup d’arrêt aux arnaques à touristes.
Toutefois, ces derniers mois, elles sont revenues en force dans la capitale.
Plus nombreuses et diversifiées que jamais.

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Le 20H

Montmartre, temple de l’amour… et des arnaques. Après une brève accalmie lors des derniers Jeux olympiques – en raison notamment du renforcement du dispositif policier et sécuritaire -, les pièges à touriste ont fait leur retour dans ce lieu emblématique de Paris. Et ils sont aussi nombreux que diversifiés. Là, des vendeurs à la sauvette qui proposent de faux sacs Louis Vuitton à 40 euros. Ici, des vendeurs de faux tickets de métro, qui achètent des titres au rabais pour ensuite les revendre bien plus chers. Il y a aussi l’arnaque au bracelet, avec des vendeurs qui nouent de force l’accessoire autour du poignet de certains passants, avant de réclamer jusqu’à 50 euros. 

D’autres supercheries, organisées en de véritables réseaux, continuent de prospérer. On demande par exemple à des visiteurs de signer de fausses pétitions, puis on insiste pour obtenir 10 ou 20 euros, soi-disant pour aider financièrement des enfants. Les jeux d’argent truqués continuent aussi de prospérer. Chaque jour, des milliers d’euros sont escroqués. Signe d’un procédé bien rodé, des guetteurs sont détachés pour prévenir en cas d’intervention des forces de l’ordre. 

« La cour des miracles »

Plusieurs autres quartiers de la capitale sont touchés par ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. C’est notamment le cas des environs de la tour Eiffel, où les ventes à la sauvette et les jeux illégaux prospèrent. « C’est une gigantesque cour des miracles qui a été recréé ici après la période apaisée des JO », pointe Philippe Goujon, maire LR du 15ᵉ arrondissement. « Mais il ne faut pas baisser les bras. Il y a des solutions : des patrouilles permanentes sur ce site et éventuellement la clôture la nuit », affirme l’élu. 

En attendant, chaque semaine, les forces de l’ordre réalisent des opérations de filature. « Si nous, on ne tient plus le terrain, ce sont eux qui vont le reprendre », explique à TF1 un policier sous couvert d’anonymat. « C’est comme une espèce de mafia (ou) des réseaux de stupéfiants », reprend-il, « ils sont très organisés et très avisés sur nos techniques ». De ce fait, les autorités sont « obligées de s’adapter en permanence » pour s’adapter. Grâce à ces initiatives, plusieurs réseaux ont été démantelés ces dernières années. Mais les peines, notamment de prison, restent rares. 

La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : François-Xavier MENAGE, Antoine POCRY, Olivier CRESTA

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