Chaque année, les Français jettent en moyenne 30 kilos d’aliments à la poubelle.
Des supermarchés, mais aussi de nombreux sites et applications ont décidé de lutter contre ce gaspillage.
Pour ce faire, ils mettent en vente des produits alimentaires classiques, sauf que leurs dates de consommation étant proches, leurs prix sont plus bas.

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Initiatives environnementales

Dans le magasin Charlie’s Market, ce ne sont pas les rayons bien fournis, ni même la petite musique d’ambiance qui attirent les clients, tous viennent pour une seule et même raison : les prix. « On voit que c’est moins cher qu’ailleurs », admet une jeune femme dans le reportage de TF1 ci-dessus.  « Entre 30 et 50 % de réduction », précise une habituée. La promesse de cette enseigne est effectivement d’être jusqu’à moitié moins chère que la grande distribution. Mais comment est-ce possible ?

Une date de péremption trop courte

La réponse est assez simple. « Ce sont des produits qui potentiellement auraient été détruits dans les circuits de distribution traditionnels », explique Olivier Benatar, le directeur général. Car souvent, leur date de péremption trop courte ne conviennent plus aux supermarchés traditionnels. C’est suffisant pour acheter les produits à moindre coût et donc les revendre moins chers aux clients. Prenons l’exemple d’un paquet de crème dessert Danette, « on le vend 99 centimes », lâche le directeur. Et d’ajouter : « C’est un produit qui normalement aujourd’hui sur le marché vaut un euro de plus ». Autre exemple, des pâtes ricotta-épinards de la marque Giovanni Rana, « elles sont vendues seulement 1,50 euro. On est 60 % moins cher que dans la distribution », poursuit Olivier Benatar.

Des différences impressionnantes qui nécessitent en coulisse une très grosse organisation. Les équipes sont à flux tendus pour ne rater aucune bonne occasion. En ce moment, par exemple, le temps maussade fait leurs affaires. « On va avoir des surproductions de certains produits. On va récupérer par exemple des brochettes et on va les proposer à la vente à des prix qui vont être vraiment cassés », avance Maud Pothron, responsable adjointe développement. Des ristournes qui attirent les clients. D’ailleurs, l’enseigne, en pleine croissance, ouvre chaque année de nouveaux magasins. À croire que les solutions anti-gaspillages ont le vent en poupe. 

À tel point que les supermarchés traditionnels s’y mettent aussi. Ainsi, dans un magasin Leclerc, Alain et Brigitte viennent récupérer un panier de courses à prix cassés au prix de 8 euros. À l’intérieur, on y trouve une dizaine de produits qu’ils n’ont pas choisi. Il ne s’agit que d’invendus du jour mis en vente grâce à une application sur laquelle plus de 20.000 commerces proposent des aliments voués à être jetés. « Le panier traiteur coûte 8 euros et le panier pâtisseries coûte 10 euros », détaille Elisabeth Dalies, la directrice commerciale. Soit moitié moins que si tous ces aliments avaient été achetés quelques heures avant lorsqu’ils étaient encore dans les rayons. 


Virginie FAUROUX | Reportage TF1 : Charles Diwo, Bruno Chastagner et Fabienne Moncelle

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