
C’est la fin d’une époque. Mardi 25 novembre, une discrète réunion au ministère de la justice a scellé le sort des deux logiciels « historiques » utilisés par les enquêteurs de police judiciaire (PJ) dans les affaires de criminalité organisée. Exit Elektron et Deveryware, deux outils externes d’interception téléphonique et de géolocalisation, plébiscités en raison de leur efficacité. Désormais, les services d’enquête sont priés de recourir exclusivement à la Plateforme nationale des interceptions judiciaires (PNIJ), la solution « maison » du ministère, « pleinement opérationnelle », assure la chancellerie, et qui concentre déjà « 97,5 % des interceptions judiciaires et plus de 95 % des mesures de géolocalisation ».
La décision, qui n’est pas encore officielle, marque l’épilogue d’une discrète bataille qui opposait, depuis plus de deux ans, la PNIJ et la maison mère d’Elektron et Deveryware, Chapsvision, un mastodonte français aux 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. Au cœur des enjeux, la notion d’« impossibilité technique », consacrée par la loi, qui permet le recours aux logiciels privés uniquement lorsque la PNIJ n’est pas en mesure de fournir un service demandé.
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