Six cents soldats nord-coréens tués dans les combats avec les forces ukrainiennes, selon un député sud-coréen

Environ 600 soldats nord-coréens ont été tués en combattant au côté des forces russes, a annoncé mercredi un député sud-coréen spécialiste du renseignement.

« Jusqu’à présent, les pertes des troupes nord-coréennes sont estimées à 4 700 environ, dont environ 600 morts », a déclaré à la presse Lee Seong-kweun, membre de la commission parlementaire du renseignement, au sortir d’un briefing avec les services secrets sud-coréens.

Environ 2 000 soldats blessés ont été rapatriés en Corée du Nord entre janvier et mars par voie aérienne et ferroviaire, et ils seraient placés à l’isolement à Pyongyang et dans d’autres régions du pays, a poursuivi M. Lee. Quant aux morts, leurs corps ont, selon lui, été incinérés en Russie et leurs cendres rapatriées en Corée du Nord.

« La Corée du Nord a soutenu la reprise de Koursk par la Russie en déployant 18 000 soldats en deux phases. Depuis le mois de mars, date de la reprise effective de Koursk, le nombre d’affrontements a diminué », a expliqué le député. D’après lui, « une troisième phase ne peut pas être totalement exclue », bien que Pyongyang n’ait pour le moment donné aucun signe laissant présager l’envoi de nouvelles troupes en Russie.

« Six mois après l’entrée en guerre des forces nord-coréennes, on estime que leur capacité de combat s’est considérablement améliorée, car leur inexpérience initiale a diminué et elles sont devenues plus compétentes dans l’utilisation de nouveaux systèmes d’armes, y compris les drones », a souligné l’élu. « Toutefois, en raison du déploiement prolongé, des cas de mauvaise conduite au sein des forces nord-coréennes ont été signalés, notamment des excès de boisson et des vols. »

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Quarante-cinq blessés à Kharkiv, selon un nouveau bilan

Les bombardements russes de mardi soir ont fait 45 blessés à Kharkiv, selon un nouveau bilan communiqué par Oleh Synehoubov, chef de l’administration militaire de l’oblast. Parmi eux figurent deux enfants et une femme enceinte, précise-t-il sur Telegram, ajoutant que cinq personnes ont dû être hospitalisées et que 31 sont en état de choc.

« La Crimée n’est pas seulement un concentré de ce qui oppose l’Ukraine et la Russie. Elle risque aussi d’opposer profondément les Etats-Unis et l’Europe »

Par Sylvie Kauffmann

On peut être riche, puissant et ignorant – il est plus rare de le reconnaître. Steve Witkoff, l’envoyé spécial du président des Etats-Unis, entre dans cette catégorie : personne ne conteste le talent de ce natif du Bronx pour conclure des méga-deals immobiliers, mais, en diplomatie, c’est un néophyte. Chargé par Donald Trump d’éteindre trois des plus graves crises de la planète, il n’a pas eu le temps d’approfondir les dossiers. Il l’admet d’ailleurs avec une certaine candeur, en remerciant ses interlocuteurs européens et ukrainiens pour les éclairages qu’ils lui apportent afin de corriger le récit copieusement et efficacement servi par ses longs entretiens au Kremlin ; il s’agit après tout d’un continent, d’une région, d’une histoire et d’une guerre dont ils sont plus familiers que lui. « J’écoute, j’écoute, c’est très intéressant », opine-t-il, selon un témoin de ces rencontres.

Donald Trump « pense » que Vladimir Poutine « veut » la paix en Ukraine

Le président américain a estimé mardi que son homologue russe voulait la paix en Ukraine, quelques jours après avoir émis des doutes sur les intentions de Vladimir Poutine.

Interrogé par un journaliste d’ABC qui lui demandait s’il pensait que le président russe souhaitait mettre un terme au conflit en Ukraine, le président américain a répondu : « Je pense qu’il le veut. » « Je pense que son rêve était de s’emparer de tout le pays », mais « à cause de moi, il ne va pas le faire », a ajouté le républicain, qui célébrait mardi les cent jours de son retour à la Maison Blanche.

Egalement interrogé pour savoir s’il faisait confiance au maître du Kremlin, Donald Trump a répondu : « Je ne fais pas confiance à beaucoup de monde. »

Le président américain avait exprimé des doutes samedi quant à la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre après de nouvelles frappes russes qui ont fait des victimes civiles en Ukraine. « Il n’y avait aucune raison pour Poutine de tirer des missiles sur des zones civiles, des villes et des villages, ces derniers jours. Cela me fait penser que, peut-être, il ne veut pas arrêter la guerre et qu’il me balade, et alors il faut faire autrement », avait-il écrit sur son réseau Truth Social.

Trois blessés dans des frappes de drones ukrainiens sur la région russe de Koursk, selon les autorités locales

Le gouverneur par intérim de la région russe de Koursk (Ouest) Alexandre Khinchtein a fait état sur Telegram, de « frappes de drones en banlieue de Rylsk », faisant état de trois blessés dont deux hospitalisés.

Au moins un mort et 39 blessés dans des frappes russes à Dnipro et à Kharkiv

Au moins une personne est morte et 39 autres ont été blessées dans des frappes russes sur les villes ukrainiennes de Dnipro (Centre-Est) et de Kharkiv (Nord-Est), ont annoncé les autorités locales dans la nuit de mardi à mercredi.

« Une attaque massive de drones à Dnipro (…) Pour l’instant, nous avons connaissance d’une personne décédée », a déclaré sur Telegram le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Serhi Lyssak. Le maire de Dnipro, Borys Filatov, a lui aussi fait état d’un mort lors d’une « attaque massive », sans plus de détails permettant d’affirmer qu’il s’agit de la même victime.

Longtemps préservé par rapport à l’Est, l’oblast de Dnipropetrovsk est dernièrement sous le feu des troupes russes, qui tentent d’y pénétrer pour la première fois après trois ans de combats. Des évacuations ont été annoncées dans la zone, mardi.

A Kharkiv, ville proche de la frontière, le maire, Ihor Terekhov, a fait état de « 39 blessés » et de « 16 frappes ».

Au moins vingt blessés dans une attaque de drones russes sur Kharkiv, selon les autorités locales

« Seize frappes ont été enregistrées à Kharkiv », a annoncé Ihor Terekhov, le maire de la deuxième ville d’Ukraine, sur Telegram, mardi soir. « A ce stade, vingt civils de Kharkiv ont été blessés, dont certains grièvement, selon des informations préliminaires », précise M. Terekhov, selon lequel « des immeubles, des maisons privées, une installation médicale et des infrastructures civiles ont été endommagées ».

Le 29/04 à 22:00 L’essentiel

Le point sur la situation, mardi 29 avril à 22 heures

  • Le cessez-le-feu de trois jours annoncé lundi par Vladimir Poutine, du 8 au 10 mai, a été dénoncé comme insuffisant par la communauté internationale. Donald Trump « veut un cessez-le-feu complet pour au moins trente jours », a déclaré son émissaire ; « la paix doit être juste et durable », a fait valoir Georgia Meloni.
  • Volodymyr Zelensky a appelé à ne pas faire de « cadeaux » à Vladimir Poutine, « surtout pas des terres », appelant à ce que la guerre « se termine de manière équitable » lors d’un sommet régional.
  • Interrogé par le magazine américain The Atlantic, Donald Trump a évoqué la possibilité d’infliger des sanctions à la Russie.
  • En attendant un éventuel arrêt des combats, l’Ukraine et la Russie s’attaquent mutuellement avec des drones. L’Ukraine a abattu 37 des 100 drones tirés par la Russie, tandis que la Russie annonce avoir abattu 91 drones ukrainiens.
  • La France a convoqué une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU à la suite des attaques russes contre des civils en Ukraine.
  • Les frappes russes sur les infrastructures gazières pendant l’hiver ont réduit de moitié la production nationale de gaz en Ukraine, a annoncé mardi le premier ministre ukrainien, Denys Chmyhal, qui espère compenser ces pertes par des importations.
  • L’Ukraine a annoncé mardi l’évacuation obligatoire d’une centaine d’habitants de villages dans l’oblast de Dnipropetrovsk, longtemps préservée par rapport aux zones de l’est, mais désormais sous le feu russe.

Sans « propositions concrètes », Washington cessera sa médiation, prévient Marco Rubio

Pour le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, « nous sommes arrivés à un moment où les deux parties doivent faire des propositions concrètes pour mettre fin à ce conflit », a affirmé à la presse la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce. « S’il n’y a pas de progrès, nous nous retirerons en tant que médiateurs dans ce processus », a-t-elle ajouté.

L’émissaire américain pour l’Ukraine appelle à un cessez-le-feu d’« au moins trente jours », estimant qu’une trêve de trois jours est « absurde »

« Un cessez-le-feu de trois jours est absurde », a déclaré l’émissaire de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg. Le président américain « veut un cessez-le-feu complet pour au moins trente jours, qui pourra être prolongé ensuite », a-t-il ajouté dans une interview sur la chaîne ultraconservatrice Fox News.

« La balle est dans le camp des Russes, de [Vladimir] Poutine », a fait valoir le général Kellogg, alors que le ministre des affaires étrangères ukrainien, Andrii Sybiha, a répété lundi que l’Ukraine était prête à un « cessez-le-feu durable et global (…) pour au moins trente jours ». « Je pense que l’on est proche d’une telle trêve », a estimé l’émissaire américain.

La Russie veut « entamer des négociations directes sans conditions préalables » avec l’Ukraine, assure Sergueï Lavrov

« Notre proposition, exprimée par le président russe, Vladimir Poutine, est d’entamer des négociations directes sans conditions préalables » avec l’Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à l’issue de la réunion des ministres des affaires étrangères des BRICS, à Rio.

Il a écarté l’idée d’un cessez-le-feu d’au moins trente jours, demandé par l’Ukraine, estimant que celui-ci serait « considéré comme une condition préalable qui sera[it] utilisée pour soutenir le régime de Kiev et augmenter ses capacités militaires ». Selon lui, la Russie ne voit pas de « contrôle honnête » possible « pour un respect honnête d’un tel cessez-le-feu ».

Vladimir Poutine cherche à « faire preuve d’une démarche constructive » dans les négociations, tout en évitant des pertes sur le terrain, estime Londres

Pour le ministère de la défense britannique, l’annonce par Vladimir Poutine d’un cessez-le-feu de trois jours, du 8 au 10 mai, « vise presque certainement à faire preuve d’une démarche constructive dans les pourparlers en cours, sans que la Russie ne subisse de pertes dans ses positions sur le champ de bataille ». Une stratégie que le ministère compare à la mise en œuvre d’un « cessez-le-feu unilatéral de trente heures pour Pâques ».

« [Vladimir] Poutine cherche aussi probablement à réduire le risque que les frappes ukrainiennes affectent les commémorations du jour de la victoire », ajoute le ministère dans son point quotidien publié sur le réseau social X.

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