- La Chine organise ce week-end un sommet à Pékin pour promouvoir une gouvernance mondiale alternative à celle des Occidentaux.
- Parmi les invités, l’Indien Narendra Modi, Recep Tayyip Erdoğan, mais aussi Vladimir Poutine et Kim Jong-un.
Une liste d’invités… très spéciale. Ce week-end, le président chinois Xi Jinping accueille à Tianjin (nord) une volée de dirigeants eurasiatiques dans le cadre de la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). Pékin entend y promouvoir une gouvernance mondiale alternative à celle des Occidentaux.
Le président russe Vladimir Poutine, ses homologues iranien et turc Massoud Pezeshkian et Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre indien Narendra Modi… en tout, une vingtaine de dirigeants sont annoncés au sommet de l’OCS.
Rare sortie hors de Corée du Nord
Dans la foulée, le mercredi 3 septembre, Pékin fera la démonstration de sa puissance militaire, à la faveur d’une spectaculaire parade commémorant la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y a 80 ans. Cette fois, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se joindra aux autres convives, ont confirmé le ministère chinois des Affaires étrangères et l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Ce sera la première visite de Kim Jong-un en Chine depuis janvier 2019 et sa première à l’étranger depuis celle effectuée en septembre 2023 à Vladivostok, en Russie, à l’invitation du président Vladimir Poutine, dont il est devenu un des principaux alliés dans la guerre à l’Ukraine.
Au total, Kim Jong-un n’a effectué qu’une dizaine de déplacements hors de son pays depuis son accession au pouvoir en 2012, dont quatre en Chine, où il avait effectué sa première visite officielle à l’étranger en mars 2018.
Le dirigeant nord-coréen a effectué ses derniers voyages à bord d’un train blindé vert olive barré d’un liséré jaune, des déplacements entourés d’un grand secret et accompagnés d’un déploiement sécuritaire exceptionnel.
Il s’agit de la première réunion internationale multilatérale à laquelle participe Kim Jong-un, ce qui fait de cet événement une victoire diplomatique pour le président chinois Xi Jinping, qui milite en faveur d’un nouvel ordre mondial dirigé par Pékin, écrit la BBC.
Cela permet à Xi de montrer son influence – bien que limitée – sur Poutine et Kim, à un moment où Washington tente de conclure un accord avec Moscou pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Le président américain Donald Trump ne sera pas présent, mais il a déclaré en début de semaine qu’il souhaitait rencontrer Kim Jong Un, dont l’arsenal nucléaire croissant et le soutien à la Russie inquiètent l’Occident.