Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, lors d’une visite sur le destroyer de fabrication nationale Choe Hyon, en Corée du Nord, le 18 août 2025, sur une photo diffusée par l’agence de presse d’Etat nord-coréenne KCNA.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a appelé, lundi 18 août, à l’« expansion rapide » des capacités nucléaires de son pays face aux manœuvres militaires conjointes des Etats-Unis et de la Corée du Sud, qui, selon lui, veulent « déclencher une guerre ». « Les liens militaires croissants entre les Etats-Unis et la Corée du Sud et leur démonstration de force sont la manifestation la plus évidente de leur volonté de déclencher une guerre », a estimé Kim Jong-un, cité, mardi, par l’agence de presse officielle de Pyongyang, KCNA.

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« La situation actuelle requiert que nous opérions un changement radical et rapide de la théorie et de la pratique militaires existantes ainsi qu’une expansion rapide de la nucléarisation », a ajouté le leader de la Corée du Nord, qui possède l’arme atomique. Ses déclarations dataient de la veille, lors de sa visite sur le destroyer de fabrication nationale Choe Hyon, où il s’est dit satisfait que le développement du navire – pour en faire un bâtiment « high-tech avec de l’armement nucléaire » –, progresse « comme prévu ».

De son côté, la Corée du Sud et son allié américain ont lancé, lundi, leurs exercices conjoints annuels, visant à améliorer leur coopération en cas de conflit avec le Nord. Ces manœuvres doivent durer onze jours et incluent « plusieurs entraînements de grande envergure à munitions réelles », a expliqué l’armée américaine, assurant qu’elles avaient une « vocation défensive ».

La Corée du Sud tente de faire preuve d’ouverture avec son voisin

Le président sud-coréen, Lee Jae-myung (centre-gauche), élu début juin, a promis, vendredi, de « respecter » le système politique nord-coréen et de construire une « confiance militaire » bilatérale. Mais en face, Pyongyang dit n’avoir aucun intérêt à apaiser les tensions avec Séoul.

M. Lee souhaite notamment un dialogue sans condition préalable, tranchant avec son prédécesseur conservateur qui maintenait une ligne dure. La Corée du Sud a par ailleurs retiré, début août, les haut-parleurs qui diffusaient de la K-pop et des bulletins d’information à la frontière, l’armée affirmant par la suite que le Nord était en train de faire de même. Cependant, l’influente sœur de Kim Jong-un, Kim Yo-jong, a démenti cette information.

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Le Monde avec AFP

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