Une image d’archive de la base de sous-marins de l’île Longue, qui montre « Le Vigilant », sous-marin nucléaire lanceur d’engins, en janvier 2006.

Plusieurs drones ont survolé jeudi 4 décembre au soir la base sous-marine de l’île Longue, dans le Finistère, qui abrite les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la dissuasion nucléaire française, a fait savoir la gendarmerie.

Cinq drones ont été détectés techniquement jeudi soir, vers 19 h 30, au-dessus de la base, qui borde la rade de Brest. Un dispositif de lutte antidrones et de recherches a été mis en place. Le bataillon de fusiliers marins, qui assure la protection de la base, a effectué plusieurs tirs antidrones, selon la même source.

Contactés par l’Agence France-Presse (AFP), la préfecture maritime de l’Atlantique et le parquet n’ont pas donné suite dans l’immédiat.

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Multiplication des survols de drones

Les survols de drones dans cette zone interdite ne sont pas rares. Au cours de la nuit du 17 au 18 novembre, un drone « au-dessus de la presqu’île de Crozon », dont fait partie l’île Longue, avait été signalé, mais il ne s’agissait pas d’un survol militaire.

Sanctuaire de la dissuasion nucléaire française, la base de l’île Longue est protégée par 120 gendarmes maritimes en coordination avec les fusiliers marins. La base assure la maintenance des quatre SNLE français, dont l’un au moins se trouve en permanence en mer pour assurer la dissuasion nucléaire.

Les conditions de luminosité étaient particulièrement bonnes jeudi soir au-dessus de la rade de Brest, en raison de la pleine lune et de son orbite proche de la Terre, un épisode fréquent appelé superlune.

Les signalements de survols de drones se sont multipliés dans des aéroports et d’autres sites sensibles, parmi lesquels des sites militaires, depuis ces derniers mois en Europe du Nord, les dirigeants des pays concernés voyant derrière ces actions la main de Moscou.

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Le Monde avec AFP

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