• La Bibliothèque nationale de France lance un appel aux dons afin d’acquérir 900 manuscrit, correspondances et dessins de Marcel Proust.
  • Cet ensemble est vendu 7,7 millions d’euros par les héritiers d’une nièce de l’écrivain français.
  • En obtenant ces documents, la BnF détiendrait « le plus important gisement proustien du monde ».

Ils coûtent 7,7 millions d’euros mais leur valeur est « inestimable ». La Bibliothèque nationale de France (BnF) a annoncé mercredi 17 septembre lancer un appel aux dons pour acquérir près de 900 manuscrits et documents de l’écrivain Marcel Proust, dont ceux liés à sa fameuse « madeleine »

Avec cette « souscription exceptionnelle », la BnF espère recueillir les 7,7 millions d’euros demandés par les héritiers d’une nièce de l’écrivain afin d’obtenir cet « ensemble exceptionnel » de documents qui « complèteraient de manière inédite l’important fonds déjà conservé à la BnF », écrit l’institution sur son site.

« La découverte de ce fonds inestimable et inconnu jusqu’alors est un événement pour notre pays. Avec ces pièces nouvelles, la BnF pourra (…) détenir le plus important gisement proustien au monde », a déclaré le président de la BnF Gilles Pécout à l’AFP. 

Des inédits d' »À la recherche du temps perdu »

Cette collection est composée de feuillets inédits d’À la recherche du temps perdu, de poèmes, de dessins, d’articles et de lettres. Elle a été présentée mercredi matin au siège parisien de Sotheby’s, où elle est proposée en vente par ses propriétaires. Parmi les pièces, figurent des documents révélant le processus d’écriture de l’épisode de la madeleine, l’une des pages les plus célèbres de l’œuvre de Marcel Proust.

Ce dernier écrivait dans Du côté de chez Swan : « Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin, à Combray, quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté (…). »

L’expression « madeleine de Proust » est depuis souvent utilisée pour évoquer des éléments, comme des objets, des sons, des odeurs, qui font ressurgir des souvenirs profonds. La BnF appelle « le grand public à contribuer » à l’acquisition de ces documents inédits en faisant un don avant le 31 décembre prochain. 

Emilie ROUSSEY avec AFP

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