Des manifestants protestent contre la fermeture prévue d’une clinique pour jeunes transgenres à Los Angeles (Californie), le 3 juillet 2025.

La Californie et une quinzaine d’Etats démocrates ont annoncé, vendredi 1er août, poursuivre en justice l’administration Trump, pour contester sa tentative d’interdire aux professionnels de santé de fournir des traitements de transition aux mineurs transgenres.

Ce sujet provoque de profonde crispation aux Etats-Unis et est au centre des guerres culturelles du pays. Donald Trump en a fait un argument majeur de campagne. Lors de son retour à la Maison Blanche, il a promis d’en finir avec le « délire transgenre » et a notamment signé un décret assimilant ces traitements à une « mutilation », et ordonnant au ministère de la justice d’enquêter sur les cliniques fournissant ces soins.

Sous la pression, plusieurs cliniques de ce type à travers tout le pays ont fermé leurs portes ou suspendu leurs services.

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« Les attaques incessantes du président et de son administration contre les soins affirmant le genre mettent en danger des adolescents déjà vulnérables dont la santé et le bien-être sont en jeu », a accusé le procureur général de Californie, Rob Bonta, dans un communiqué annonçant la plainte fédérale. La volonté du gouvernement d’interdire les traitements de transition est « cruelle et irresponsable », a-t-il ajouté.

La plainte, notamment soutenue par l’Etat de New York, l’Illinois et le Massachusetts, estime que les enquêtes menées par le ministère de la justice « reflètent une tentative inconstitutionnelle d’empiéter sur le pouvoir des Etats de réglementer la médecine ».

L’accès aux traitements interdit dans la moitié des Etats américains

Plusieurs Etats américains, dont la Californie, garantissent par la loi l’accès aux traitements de transition, qu’ils soient hormonaux ou chirurgicaux. Des experts, des patients et des militants transgenres assurent que ces traitements permettent de diminuer le stress, les questionnements identitaires et les pensées suicidaires parfois liées à la dysphorie de genre.

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Mais leur utilisation croissante chez les mineurs a suscité une levée de boucliers aux Etats-Unis : beaucoup s’inquiètent du fait que des enfants puissent y recourir trop tôt et en viennent à regretter leurs choix.

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La moitié des Etats américains a interdit l’accès à ces traitements aux mineurs transgenres. En juin, la Cour suprême à majorité conservatrice leur a donné raison, en estimant que l’interdiction en vigueur au Tennessee ne relève pas d’une discrimination médicale.

Sur 1,6 million de personnes se définissant comme transgenres aux Etats-Unis, plus de 300 000 sont âgées de 13 à 17 ans, selon une étude du Williams Institute, groupe de réflexion de l’université UCLA.

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Le Monde avec AFP

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