
Le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a été saisi, vendredi 11 juillet, d’une « communication », c’est-à-dire d’une plainte, de l’association Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre !. Elle demande à la Cour d’émettre au plus vite des mandats d’arrêts contre le président russe, Vladimir Poutine, et huit autres hauts cadres russes, afin de faire cesser le pillage des musées ukrainiens. Des vols considérés par les conventions internationales comme des crimes de guerre.
« L’agression de l’Ukraine par la Russie a donné lieu à la plus vaste spoliation de patrimoine culturel en Europe en temps de conflit armé international depuis la seconde guerre mondiale, rapporte l’association dans la plainte. Dès 2014, l’invasion de l’Ukraine par la Russie s’est doublée d’une guerre culturelle visant à éradiquer l’identité ukrainienne. » « Cette spoliation est systématique, généralisée et organisée », et « planifiée au plus haut niveau de l’Etat russe ».
La loi fédérale russe du 18 mars 2023 a, en effet, permis d’incorporer les « collections de 77 musées ukrainiens au catalogue des musées de Russie » dans les régions contrôlées par Moscou, de Donetsk, de Louhansk, de Zaporijia, de Kherson, et en Crimée, annexée en 2014. Selon le ministère de la culture ukrainien, il restait en Crimée, en juillet 2024, moins de 1,2 million de pièces muséales, contre 12 millions avant l’invasion.
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